Affaire Binetou Guèye : l’autopsie confirme une mort violente et écarte la thèse de l’accident

Selon les éléments médico-légaux révélés par le quotidien dans son édition de ce mercredi 24 décembre, la jeune femme est décédée d’une « mort violente ». L’examen post-mortem met en évidence une plaie transfixiante causée par une balle tirée à bout portant. Le projectile a provoqué un fracas osseux irréversible, incompatible avec l’idée d’une manipulation involontaire de l’arme.

L’autopsie révèle également des lésions graves antérieures au tir fatal. Le médecin-légiste fait état d’une importante hémorragie interne, consécutive à ce qui est décrit comme une violente bastonnade. Ces constatations confortent la version défendue par la famille de la victime, qui évoquait depuis le début des violences conjugales répétées.

Toujours selon L’Observateur, les investigations ont permis d’établir que Binetou Guèye aurait tenté de trouver refuge chez ses beaux-parents avant le drame. Elle aurait été renvoyée dans sa chambre, où elle a finalement été abattue. Des éléments factuels et scientifiques qui ont conduit les enquêteurs à balayer définitivement la thèse de l’accident soutenue par son mari, P. M. Diop.

La procédure judiciaire s’est parallèlement élargie. Cinq personnes sont désormais placées en garde à vue : l’époux de la victime, poursuivi pour meurtre et détention illégale d’arme à feu, mais aussi ses parents, un ami proche et une femme présentée comme sa compagne. Ils sont visés pour des faits de complicité présumée, de non-dénonciation et de tentative de dissimulation de preuves.

Sur le plan humain, le temps est au deuil. Le corps de Binetou Guèye a été restitué à sa famille et son inhumation est prévue ce mercredi au cimetière de Yeumbeul, rapporte le journal du Groupe futurs médias.

L’enquête se poursuit afin de reconstituer avec précision la chronologie des faits et d’établir les responsabilités de chacun dans ce drame conjugal qui continue de bouleverser l’opinion.