Financement de l'Agriculture-Ces grosses révélations du ministre Madouba Diagne

vendredi 14 mars 2025 • 56 lectures • 0 commentaires

Actualité 12 heures Taille

Financement de l\'Agriculture-Ces grosses révélations du ministre Madouba Diagne

PUBLICITÉ

iGFM - (Dakar) Le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, Mabouba Diagne, a fait ce jeudi à Dakar, de grosses révélations sur le financement de l'Agriculture sénégalaise ces 40 dernières années. Il présidait une rencontre nationale de concertation sur le financement et la gestion des risques dans le secteur agro-sylvo-pastorale et halieutique.

"À mon arrivée au ministère, j’ai remarqué que 100 milliards de francs CFA étaient consacrés au financement des engrais et des semences. Or, on n’a même pas de semences certifiées. Cette situation identique prévaut dans le secteur bancaire, avec l’existence de “beaucoup d’institutions de microfinance”. ” a relevé le ministre Mabouba Diagne.

PUBLICITÉ


A cela s'ajoute, dit-il: "l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation (FAO), le Fonds international de développement agricole (FIDA) et la coopération belge ont investi ces 40 dernières années plus 1265 milliards de FCFA dans le secteur agricole au Sénégal".

PUBLICITÉ


"La FAO et le FIDA ont dépensé ces vingt dernières années chacun plus de 1 milliard de dollars au Sénégal. Enabel [coopération belge] a investi ces cinq dernières années 100 millions d’Euros’’ a précisé le ministre de l'Agriculture.


Ces chiffres révèlent selon lui  l’importance de ces financements dont l’utilisation à bon escient auraient produit de meilleurs résultats.


En effet, explique-t-il : "Avec deux milliards de dollars et 100 millions d’euros, on peut créer plus de 428 coopératives agricoles communautaires, plus de 200 hectares, avec une maîtrise parfaite de l’eau, avec des pivots, avec des bassins de rétention, avec des goutte à goutte". C'est pourquoi, assure-t-il: "J’ai l’intime conviction que nous n’avons pas un problème d’argent".


Ce qu'il faut suggère-t-il: "Nous devons consolider, avoir avec une vraie banque de développement, des banquiers et des acteurs bien formés".


Le secteur privé ne doit pas laisser en rade dans le processus d'atteinte des objectifs de la souveraineté alimentaire. Pour le ministre, le secteur doit veiller à ce que l’agriculture familiale, l’élevage et la pêche artisanale soient productifs. “Si ce n’est pas productif, ça ne va pas rembourser les crédits. Si on ne rembourse pas les crédits, on a du mal à accéder de nouveau aux financements" éclaire-t-il.


 C'est pourquoi dit-il : “Je lance un appel au secteur privé national. Nous ne pouvons pas atteindre l’autosuffisance et la sécurité alimentaires, si le secteur privé national ne s’y met pas".


Cette rencontre a vu la présence du directeur général de IPAR Dr Cheikh Oumar Ba, des représentants de la FAO, du ministre des finances et d’autres parties prenantes. Elle a pour objectif principal de favoriser le débat et les concertations entre les acteurs publics, privés et les organisations professionnelles agricoles. Et vise à identifier des solutions innovantes et adaptées pour renforcer le financement du secteur ASPH et améliorer la gestion des risques liées aux aléas climatiques et économiques. Il s’agit plus précisément de partager les résultats du bilan de la LOASP (2004-2024) concernant le financement du secteur, d’identifier les leviers de financement existants et d’aligner les acteurs privés et publics sur les besoins spécifiques du secteur.


Cet atelier facilité par le Comité d’évaluation, de révision et d’actualisation de la LOASP (CERAL), vise à susciter le débat et la concertation entre les acteurs, organisations professionnelles agricoles, afin d’identifier des solutions innovantes et adaptées pour renforcer le financement.

Cet article a été ouvert 56 fois.

Publié par

Harouna Fall

editor

Soyez le premier à commenter

Je m'appelle

Téléchargez notre application sur iOS et Android

Contactez-nous !

Joe Naye Marone

Directeur

Service commercial