UA- Secousse tellurique autour de la disparition du dossier de candidature de SâoTome- et- Principe

En toile de fond, la disparition « hilarante et déconcertante » dans les couloirs du département juridique de l’Union africaine à Addis-Abeba du dossier de candidature de l’ancien Premier ministre de Sâo Tome- et- Principe Dr Maria das Neves Ceita da Sousa. 

Une affaire qui prend des allures de grand malaise diplomatique avec comme centre de gravité la malveillance et le mépris de l’Ambassadeur de la RDC auprès de l’Union africaine, Doyen du corps diplomatique de la région, SE M. Jean-Léon Ngandu Ilunga. L’État de Sâo Tome exige des explications et l’ouverture d’une enquête indépendante et transparente pour situer les responsabilités. Exclusivité de Confidentiel Afrique en possession de documents et des notes épistolaires échangés en haut lieu.  

Un simple et banal procédé administratif de dépôt d’une candidature vient de virer à une  » hallucinante disparition » de la candidature Saotoméenne Dr Maria das Neves Ceita dans les labyrinthes de l’imposant immeuble de l’Union africaine sis à Addis-Abeba. La faute imputée à l’Ambassadeur de la République démocratique du Congo auprès de l’Union africaine, le Doyen de la région de l’Afrique Centrale, SE M. Jean-Léon Ngandu Ilunga.

La CEEAC (Communauté économique des États de l’Afrique Centrale) agace au point de faire sortir les autorités de Sâo Tome- et- Principe de monter au front pour laver l’affront. C’est l’un des tout premiers malaises que vit la nouvelle présidence de l’Union africaine depuis la prise de fonction du diplomate djiboutien Mahmoud Ali Youssouf mi- février 2025.  Cependant, le très convoité et stratégique département au Développement économique, Commerce, Tourisme, Industrie et Minéraux, se révèle un brûlot sans précédent dans les couloirs de l’organisation continentale. Le second Département à pourvoir est celui de la Science et Éducation.

Ces  deux postes reviennent à l’Afrique centrale. Que s’est-il passé pour que la candidature de l’ancienne cheffe du gouvernement de Sâo Tome-et- Principe Dr Maria das Neves Ceita da Sousa (octobre 2002 à septembre 2004) et actuelle Recteur d’université de Lusiadas de Sâo Tome se perde dans le circuit officiel des procédures internes de l’institution panafricaine ?  

Cette unique candidature de l’État Saotoméen censée atterrir sur la table du Bureau du Département Juridique de l’Union africaine, prend des allures d’un incident diplomatique à haute voltige. Ce dysfonctionnement notoire de la part de l’Ambassadeur de la RDC auprès de l’Union africaine ouvre les hostilités extrêmes selon des informations exclusives obtenues par Confidentiel Afrique entre Kinshasa et Sâo Tome- Malabo.

Au centre de cette crise politico- diplomatique, la CEEAC joue des coudes et s’efforce à réhabiliter la candidature de Sâo Tome- et Principe, injustement écartée pour  » des actes légers » et manque de responsabilités de la part du diplomate Congolais, SE M. Jean-Léon Ngandu Ilunga et Doyen du corps diplomatique de la région Afrique Centrale.

 En lice désormais, Confidentiel Afrique peut dévoiler en exclusivité les deux autres candidates proposées par la Guinée Équatoriale. Il s’agit de Mmes Mariola Bindang Obiang Eyang et Francisca Tatchouop Belobe, convoitant le fauteuil de Commissaire au Développement économique, Commerce, Tourisme, Industrie et Minéraux.

Un pugilat épistolaire qui dynamite les câbles diplomatiques entre Malabo- Sâo Tome et Addis-Abeba

Confidentiel Afrique detient en exclusivité l’intégralité des 9 notes verbales confidentielles échangées entre la CEEAC, le gouvernement Sâo Tome et l’Union africaine. Un premier scandale sous l’êre du djiboutien Mahmoud Aly Youssouf.

Un rappel des faits permet de mettre en lumière les nouveaux rebondissements de cette course au fauteuil de Commissaire en charge du Développement économique, du Commerce, du Tourisme, de l’Industrie et des Minéraux. Une Conférence avait ainsi recommandé au Conseil Exécutif de se réunir le 15 avril 2025 afin d’élire ces deux Commissaires qui devront être issus de la région de l’Afrique Centrale.

Après examen des 13 candidatures soumises par la CEEAC, le panel avait jugé qu’aucun des candidats n’était qualifié pour occuper l’un des postes tout en informant qu’un seul candidat avait pu atteindre le 70% à l’étape de présélection. Mais comme il était seul, le panel avait recommandé que celui-ci ne puisse pas poursuivre le processus conformément aux règles d’avoir un minimum de deux candidats.

Lors de la réunion extraordinaire du Conseil Exécutif du 15 avril qui était sensée élire les deux Commissaires, un débat extrêmement controversé a eu lieu entre les délégations, certains exigent des comptes aux membres du Panel et d’autres prônant le strict respect des règles et procédures de sélection.

À la fin des délibérations, le Conseil recommanda la poursuite du processus par le candidat d’origine burundaise qui aurait obtenu les 70% à l’étape de présélection et que la région puisse se réunir pour choisir et proposer des candidats pour le poste restant.

Deux pays se sont ainsi manifestés par soumettre des candidatures. La Guinée équatoriale et Sao Tomé-et- Principe. Cependant, juste après le Conseil Exécutif, la Guinée équatoriale est passée à l’offensive par le biais des Notes Verbales auprès des autres États membres afin que seule la Guinée Équatoriale puisse présenter des candidats.

Entre-temps la CEEAC sensée rassembler les candidatures fixe la date limite de dépôt de candidatures au 22 avril 2025 en prévision de la date limite de l’Union africaine du 6 mai 2025.

Le 21 avril, Sao Tomé- et- Principe (STP) soumet la candidature du Dr. Maria das Neves Ceita da Sousa pendant que la Guinée Equatoriale était occupée à faire des pressions pour empêcher la candidature de STP.

Après cet échec d’avoir toutes les candidatures puisque la Guinée Équatoriale expressément a demandé la levée du délai de la CEEAC, deux autres réunions au niveau ministériel se sont tenues dans la foulée sans résultats concrets.

À la dernière réunion, les ministres ont finalement demandé aux deux pays de soumettre leur candidature.

Le 6 mai 2025, la CEEAC exécute l’ordre des États membres à déposer des candidatures retenues à savoir; kcelle de STP et les deux de la Guinée Équatoriale auprès du Doyen de la région, l’Ambassadeur de la RDC.

Au grand étonnement, la liste dévoile  les deux candidatures de la Guinée Équatoriale, celle de Sâo Tome- et- Principe introuvable subitement, sont transmises à la Commission de l’Union africaine. Un affront diplomatique de premier plan que compte régler l’État de Sâo Tome qui conteste toute la procédure et exige une enquête indépendante et transparente pour clarifier la situation.

D’ailleurs, Confidentiel Afrique est en possession d’une copie de transmission épistolaire de l’Ambassadeur de la RDC. Ce dernier a essayé de justifier ses agissements à travers une longue lettre et à laquelle le Représentant de la CEEAC a apporté sa réplique. L’affaire si « gênante et déconcertante » est mal perçue du côté des autorités de Sâo Tome qui ne comptent pas lâcher ladite affaire et exigent la reconsidération des dossiers soumis auprès des autorités de l’Union africaine. Une Note Verbale dans ce sens selon des informations de Confidentiel Afrique est dans le circuit officiel et est  adressée à tous les États membres de l’Union africaine. Le Président de la RDC, Félix Tshisekédi devra être saisi pour qu’il s’imprègne mieux de la situation et le cas de l’Ambassadeur du Congo sera évoqué selon des sources bien informées. L’affaire de la candidature Saotoméenne soulève des vagues agitées sur l’axe Sâo Tome- Malabo- Kinshasa.

  (Confidentiel Afrique)