Le Cojes à l'école de la SNR
vendredi 13 juin 2025 • 239 lectures • 0 commentaires
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iGFM - (Dakar) La Société Nationale de Recouvrement (SNR) a ouvert ses portes au Collectif des Journalistes Économiques du Sénégal (COJES) à l’occasion d'une journée de partage organisée ce jeudi à Dakar pour mieux faire connaître ladite société.
Dans son discours, le Directeur général, Me Babacar Ndiaye a fait l'historique de l'institution, qu'il qualifie "d'institution méconnue mais stratégique".
A l'en croire, la SNR a été créée par la loi n°91-21 du 16 février 1991, à un moment crucial de l’histoire économique du Sénégal. Son mandat initial était de venir au droit et aux obligations des six ex-banques nationales liquidées – à savoir : la BNDS, l’USB, Assurbank, la BSK, la Sonaga et la Sonabank – ainsi que de la société financière Sofisédit.
Derrière cette décision de l’État se trouvait une volonté claire : assainir le secteur financier national, protéger les intérêts des déposants, et garantir une gestion rigoureuse des créances compromises issues de ces établissements.
Depuis lors, la SNR agit comme un syndic public, en assurant la gestion, le suivi et le recouvrement des créances issues des dossiers les plus complexes et les plus sensibles de notre système financier.
Une trajectoire marquée par des défis structurels
Il est important de rappeler que la SNR a été mise en place dans des conditions exceptionnelles. À sa création, il n’y a pas eu de bilan d’ouverture, ni de libération du capital initial de 25 millions de FCFA. Elle s’est donc constituée à partir d’une compilation des dernières situations financières transmises par les banques à la BCEAO, notamment à travers le document économique et comptable (DEC 612).
Cette situation de départ particulière explique certains déséquilibres comptables observés, comme le report à nouveau débiteur de plus de 90 milliards de FCFA en 1992, qui constitue un héritage historique et non un reflet de la performance intrinsèque de l’institution. En fin 2024, ce report s’élève à 86,7 milliards, ce qui atteste des efforts constants pour réduire progressivement ce passif.
Un travail continu de transparence et de réforme
Consciente de ces réalités, la direction générale a engagé un dialogue constant avec les autorités de tutelle. En 2024, nous avons transmis au Conseil de surveillance un rapport détaillé sur les dettes croisées entre l’État et la SNR. Un comité ad hoc est en cours de mise en place pour formaliser une convention de règlement, ce qui permettra d’asseoir une base financière plus claire et plus juste pour l’institution.
Par ailleurs, la révision en cours de la loi 91-21 vise justement à intégrer ces leçons du passé, pour adapter le cadre juridique de la SNR aux défis actuels et futurs.
Une contribution silencieuse mais réelle à l’économie
Les montants recouvrés par la SNR sont directement reversés au Trésor public, contribuant ainsi à l’amélioration des recettes de l’État.
En 2023, selon l’Association professionnelle des banques du Sénégal, les créances en souffrance se chiffraient à plus de 800 milliards de FCFA. Ce chiffre donne la mesure de notre mission.
La SNR, par son action, rétablit la confiance dans le système bancaire, protège les intérêts des créanciers publics, et participe activement à la stabilisation financière du pays.
Une vision tournée vers l’Agenda 2050
Notre mission s’inscrit désormais dans une vision stratégique plus large, en phase avec l’Agenda de transformation systémique 2025-2050. Dans les projets de pôles de développement territoriaux, de coopératives agricoles et d’industrialisation localisée, l’expertise accumulée par la SNR, notamment à travers la BNDS, sera un levier important.
Nous aspirons à faire de la SNR un acteur de référence non seulement dans le recouvrement, mais également dans la valorisation des actifs et la gestion intelligente du passif public, à travers des mécanismes innovants, juridiquement solides et économiquement efficaces.
Conclusion : Pour une meilleure compréhension de notre mission
"Cette journée avec le COJES n’est pas seulement un exercice de communication. C’est un acte de transparence, de pédagogie et d’ouverture.
Nous voulons que vous, journalistes économiques, deveniez des relais éclairés auprès de l’opinion publique, pour que les Sénégalais comprennent enfin ce qu’est réellement la SNR, ce qu’elle fait, ce qu’elle représente, et ce qu’elle peut encore apporter à notre pays" dit-il.
Pour sa part, le président du Collectif des journalistes économiques (COJES), Dialigue Faye a indiqué que la tenue de cette journée de partage et de sensibilisation sur la SNR témoigne d’une volonté claire d’ouvrir les portes d’une institution stratégique à celles et ceux dont le métier est d’informer, d’analyser et de transmettre au public une lecture claire et responsable des enjeux économiques de notre pays.
«Notre rôle, en tant que journalistes économiques, est précisément de rendre compréhensible l’essentiel sans en trahir la substance, de poser les bonnes questions, et de donner à nos concitoyens les clés pour comprendre comment fonctionne l’économie réelle. Cette formation nous permettra de mieux saisir les enjeux juridiques, financiers et institutionnels autour du recouvrement des créances, de comprendre le rôle spécifique de la SNR dans la stratégie globale de l’État et surtout de renforcer notre capacité à produire une information économique rigoureuse, indépendante et pédagogique», s’est réjoui le président du COJES.
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Harouna Fall
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