Les maladresses du Préfet Latyr Ndiaye et le courage d’agir de Serigne Mboup

dimanche 3 août 2025 • 152 lectures • 0 commentaires

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Les maladresses du Préfet Latyr Ndiaye et le courage d’agir de Serigne Mboup

iGFM - (Dakar) Il y’a de cela, quasiment, deux ans, le patron de CCBM Serigne Mboup, fêtait les 40 ans de son Groupe. Le pouvoir, de l’époque, bien qu’invité officiellement, refusa d’honorer, ne serait-ce que de par sa présence, cette semaine d’échanges et de découvertes qui portait sur le renouveau du secteur de l’automobile et le renforcement du secteur privé national.

 


 


Ousmane Sonko, figure de proue de l’opposition, à l’époque, décida, lui, de s’y rendre. Il fut reçu avec tous les honneurs, malgré les pressions du Gouvernement, les menaces et autres injonctions à l’endroit de Serigne Mboup. Le Pastéfien en Chef, fut accueilli par Serigne Mboup qui l’accompagna à faire sa visite avant d’être conduit à la loge officielle. Pour rien au monde, Serigne Mboup n’avait pas accepté d’éconduire voire de renvoyer le Chef du parti Pastef. Cette posture venait de nous renseigner, encore une fois de plus, sur la ténacité de l’homme et son attachement au Principe de la légalité. Autrement dit, toujours fonder son action sur le Droit, se soumettre au Droit, et en assurer son application.


Comment un tel homme, figure respectée et respectable du secteur privé national qui a croisé le fer avec le régime de Macky Sall, pour la cause Sonko, va-t-il accepter de plier sous les ordres et menaces d’un Préfet ?


Qui peut accepter ou tolérer qu’un Préfet puisse utiliser un lexique humiliant, dégradant en s’adressant à un élu local, Premier Magistrat de la Ville ?  Comment un administrateur civil peut-il se rendre si bêtement coupable de menaces, d’harcèlements et de propos dégradants envers une autorité locale, le Maire ?


Osons le dire, ce sont des actes de maladresses pareils, qui installent une déception profonde chez le citoyen, des frustrations considérables envers l’administration. Quand on incarne une parcelle de l’autorité administrative locale, on doit s’armer d’une éthique de responsabilité solidement alliée à une éthique de conviction, seules capables de faire favoriser, l’exercice d’une citoyenneté démocratique. Nous vivons aujourd’hui dans une société indéfectiblement résolue à se débarrasser des injustes et outrancières complaisances envers l’impunité et l’arrogance d’une administration publique en déliquescence. En s’adressant au Maire de la Ville sous ce ton, le préfet porte entorse à l’image de la République. Et cette entorse constitue un terreau fertile pour une désaffection des populations locales vers l’autorité publique et de leurs désengagements politiques. Quel crime !


Heureusement, les maladresses du Préfet se sont heurtées au courage d’agir de l’Edile local, le Maire Serigne Mboup. Et ce n’est pas surprenant qu’il s’en est suivi une volée de bois vert contre ledit préfet sur quasiment toutes les plateformes digitales. Pourquoi ?


Pourquoi depuis hier, l’opinion publique la mieux partagée, a été de condamner la sortie du Préfet, d’encourager et de soutenir Serigne Mboup dans sa démarche ? Parce que l’opinion est bien consciente qu’aujourd’hui, le paradigme du développement a évolué vers l’investissement privé. Et au cours de ces trois dernières décennies, le secteur privé a été largement reconnu comme un acteur essentiel du développement. Les attentes sont telles que le secteur privé est dorénavant au centre des stratégies de développement, contribuant ainsi au développement économique global. De plus en plus, les partenaires au développement collaborent directement, avec le secteur privé dans les pays en développement, à la mise en œuvre de programmes de lutte contre la pauvreté à travers le continent.


Comment dès lors, vouloir, en écarter un de ses figures respectables, de surcroît Elu local, 1er Magistrat de la Ville qui a toujours fait bloc derrière les institutions de son pays, pour ensemble, main dans la main, relever les défis multiples qui s’imposaient. Et cela depuis les indépendances.


Agir comme l’a fait le Préfet, avec ce langage n’est ni plus ni moins qu’un acte de clochardisation des institutions ou de l’autorité que l’on incarne. Ce sont des actes qui poussent vers le mépris de l’autorité administrative, qui n’est plus une référence.


Heureusement, il y’a celui que l’on félicite pour avoir le courage d’agir ou la capacité de réplique face à une dérive qui ne dit pas son nom.


Amadou Diaw


Journaliste-Juriste-Réalisateur audiovisuel


 

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Publié par

Harouna Fall

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