Relance de l’économie sénégalaise : l’URV plaide pour la méthode "keynésienne"

mardi 6 mai 2025 • 464 lectures • 0 commentaires

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Relance de l’économie sénégalaise : l’URV plaide pour la méthode

Dans un contexte mondial instable, marqué par des crises économiques et géopolitiques persistantes, la relance budgétaire revient au cœur des débats politiques. Pour l’Union pour une République Vertueuse (URV Ligeey Sénégal), la réponse à la crise économique que traverse le Sénégal passe par une intervention forte de l’État, à la lumière des théories keynésiennes. 

Dans un contexte mondial instable, marqué par des crises économiques et géopolitiques persistantes, la relance budgétaire revient au cœur des débats politiques. Pour l’Union pour une République Vertueuse (URV Ligeey Sénégal), la réponse à la crise économique que traverse le Sénégal passe par une intervention forte de l’État, à la lumière des théories keynésiennes. 


Un plaidoyer pour une relance à la Keynes 


Docteur Souleymane Mbengue, président de l’URV, plaide pour une politique économique audacieuse fondée sur les enseignements de John Maynard Keynes, économiste britannique du XXe siècle. Selon lui, lorsque le marché peine à se redresser de lui-même, l’État a le devoir d’intervenir pour soutenir la demande, même si cela suppose un déficit budgétaire temporaire. 


Selon le leader politique, le Sénégal traverse actuellement une période de ralentissement économique sévère, accentuée par des pratiques de gouvernance jugées « opaques » et « malhonnêtes » sous le régime précédent. Il évoque notamment les malversations financières relevées par les organes de contrôle, la falsification des chiffres du déficit et les dettes cachées, qu’il qualifie d’« inadmissibles, inexplicables et inconcevables ». 


Un espoir porté par le changement 


Heureusement, souligne-t-il, le peuple sénégalais a fait le choix d’un renouveau politique en mars 2024, en portant au pouvoir des autorités qu’il décrit comme « honnêtes, vertueuses et loyales », incarnant le principe moral de Jub, Jubal, Jubanti. 


L’efficacité de la méthode keynésienne : des exemples historiques à suivre 


Tout en reconnaissant l’existence d’autres doctrines économiques – la « main invisible » d’Adam Smith ou le monétarisme de Milton Friedman – l’URV insiste sur la pertinence de la relance budgétaire dans un contexte de sous-emploi et de baisse de la consommation. Cette approche consiste à stimuler la demande par une hausse des dépenses publiques : investissements dans les infrastructures, soutien aux ménages et aux entreprises, politiques fiscales accommodantes. 


Selon Docteur Mbengue, l’efficacité de cette méthode n’est pas théorique, mais bien prouvée par des exemples historiques. Plusieurs pays ont adopté des plans de relance inspirés de Keynes avec des résultats satisfaisants : 


Le New Deal de Franklin D. Roosevelt dans les années 1930 aux États-Unis, qui a permis de sortir le pays de la Grande Dépression. 


Le plan de relance de 2009, après la crise financière mondiale, qui a soutenu l’économie globale et permis de stabiliser les marchés financiers. 


Les dépenses publiques massives pendant la pandémie de COVID-19, qui ont permis de maintenir l’activité économique et de préserver les emplois dans de nombreux pays. 


Selon lui, ces exemples montrent qu'une relance bien calibrée peut conduire à une reprise rapide de la croissance économique et à une réduction du chômage. Toutefois, il met en garde contre les excès. Une gestion trop laxiste des dépenses publiques pourrait entraîner un alourdissement de la dette et des déséquilibres économiques à long terme. L'équilibre est essentiel. 


Un cadre strict et rigoureux 


Docteur Mbengue insiste sur la nécessité d’un encadrement strict de cette relance. Il rejette l’approche du « quoi qu’il en coûte » au profit d’un raisonnement rigoureux : « chaque franc CFA dépensé doit être évalué, raisonné et utile à la protection des Sénégalais ». 


Il met également en garde contre certains risques : une dette publique incontrôlée, une fiscalité trop lourde, une préférence excessive pour les importations au détriment de la production locale, ou encore une épargne excessive par manque de confiance. 


Souveraineté monétaire en ligne de mire 


Enfin, selon Docteur Mbengue, une relance efficace à long terme passe aussi par l’acquisition de la souveraineté monétaire. Il appelle les nouvelles autorités à travailler activement pour doter le Sénégal de sa propre monnaie, condition, selon lui, d’une véritable autonomie économique. 

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Publié par

Birame Ndour

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