"Au Sénégal, cinq banques publiques totalisent un bilan combiné de 1.800 milliards FCFA (2023)"

dimanche 22 juin 2025 • 3895 lectures • 2 commentaires

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iGFM - (Dakar) Sous le haut patronage du Gouverneur de la BCEAO, le Centre africain d'études supérieures en gestion (CESAG) et l'Agence française de développement (AFD) ont organisé ce samedi 21 juin un panel de haut niveau sur le thème: "Contribution des banques publiques de développement à l'Agenda Sénégal 2050".

Ce rendez-vous stratégique s'est tenu au CESAG à Dakar, réunissant le ministre d'Etat auprès du Président de la République en charge du Suivi du Pilotage et de l'Evaluation de l'Agenda national de transformation Sénégal 2050, le Directeur national de la BCEAO pour le Sénégal ainsi que les directions générales de la BNDE, de la LBA, de la BHS et de l'AFD, en présence des partenaires techniques et financiers, des professionnels de la finance, de chercheurs et d'étudiants.


Un contexte exigeant, une réponse collective


Face à la réduction des financement extérieurs et l'urgence climatique et sociale, les Etats africains doivent activer leurs propres leviers.


Les banques publiques de développement (BPD) sont appelée à jouer un rôle structurant dans la diversification des financements, la mobilisation des ressources locales et le soutien aux PME et aux territoires.


Par ailleurs la Stratégie Nationale de Développement du Sénégal "Agenda Sénégal 2050", met en avant l'importance du financement domestique et des solutions innovantes pour soutenir la transformation structurelle de l'économie, notamment à travers le développement du secteur privé.


Au Sénégal, cinq banques publiques totalisent un bilan combiné de 1.800 milliards FCFA (2023), soit environ 14% du système financier national, un ratio supérieur à la moyenne mondiale (10%), mais encore par rapport à la présence importante de l'Etat dans l'économie.


"Nous allons engager une nouvelle doctrine de financement. C'est partant du diagnostic  que ce qu'on a trouvé sur la place, c'était que l'État faisait tout, même sur le secteur marchand. Comment développer une nouvelle doctrine ? La réflexion a été engagée.  Le président de la République nous a demandé, nous, moi-même, ministre de l'État, pour  l'agenda, du ministère de l'Économie , du ministère des Finances et du Budget, de présenter une nouvelle doctrine de financement très rapidement. La réflexion est très poussée. Elle est surtout orientée vers l'optimisation de l'allocation des ressources publiques. C'est ça que nous avons comme objectif. Et pour cela, il va y avoir  une nouveauté très rapidement dans la financement de nos agendas" a indiqué le ministre Ahmadou Al Amine Lo.


 Le Directeur général de l'AFD, M. Rémy Rioux s'est réjoui: "c'était un privilège d'avoir un échange aussi riche. Il y avait le ministère en charge de l'Agenda 2050, l'actionnaire des banques publiques de développement, la BCEAO qui est le régulateur des banques publiques, et trois des principales institutions financières publiques du Sénégal et banques nationales. Le message, c'était que c'est au niveau national que se trouve la légitimité, la souveraineté. Aussi la force financière, parce que les banques publiques de développement, c'est à peu près 15% du financement de l'économie".


Pour la Directrice du CESAG, Pr Rosaline Dado Worou Houndekon : "C'est le lieu pour nous de remercier très sincèrement les autorités au plus haut niveau de la République du Sénégal, représentées ici par le ministre d'Etat lui-même, qui est venu partager avec nos étudiants et avec toutes les banques de développement du Sénégal ce qui se fait en ce moment pour pouvoir mettre en œuvre de façon efficace l'agenda Sénégal 2050. Et c'est le lieu pour moi également de remercier l'AFD, représentée par son DG qui est présent au niveau du Sénégal en ce moment et qui nous donne le privilège de pouvoir vraiment participer à l'organisation de ce panel. C'est un panel très enrichissant, non seulement pour les acteurs directs même de l'écosystème bancaire, mais aussi pour les étudiants qui sont en formation en ce moment".


Des pistes concrètes pour l'avenir


Les échanges ont permis de dégager plusieurs recommandations structurantes. C'est ainsi que la Directrice générale du CESAG a demandé au ministre d'Etat de toujours penser à son école, le CESAG dont pour toute activité qui permet en réalité de partager avec nos étudiants qui sont les futurs boosters de l'économie de nos pays.   


Ce cadre de réflexion stratégique permettra de poser les bases d'un dialogue approfondi entre les partenaires techniques et financiers, le secteur privé, et l'Etat du Sénégal pour le renforcement des banques publiques de développement.


 


 


 

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Publié par

Harouna Fall

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