Présidentielle au Cameroun: bureaux de vote fermés et opérations de dépouillement entamées

dimanche 12 octobre 2025 • 2064 lectures • 0 commentaires

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Présidentielle au Cameroun: bureaux de vote fermés et opérations de dépouillement entamées

iGFM (Dakar) Les Camerounais étaient appelés aux urnes ce 12 octobre 2025 pour élire leur président, alors que le chef de l'État sortant, Paul Biya, brigue un huitième mandat. Les bureaux de vote devaient fermer à 18h, heure locale. Le dépouillement a commencé. À Douala, le scrutin s'est globalement déroulé dans le calme. À Garoua, dans le nord du pays, des échauffourées ont eu lieu. Le Conseil constitutionnel a jusqu'au 26 octobre pour proclamer les résultats définitifs de cette élection à un tour.

Au lycée de Bepanda, dans la capitale économique du Cameroun, le dépouillement est terminé et on est passé au remplissage des procès-verbaux, en ce jour de présidentielle. Un dépouillement dans une ambiance de match de foot, relate notre envoyée spéciale à Douala, Amélie Tulet.


Dès la fermeture des bureaux, à partir de 18h, les gens se sont massés aux fenêtres, smartphones tendus à travers les barreaux, lumières allumées, pour filmer toute la séquence. « Faites ça bien, on vous regarde », lance quelqu'un. Une électrice disait à RFI vouloir s'assurer qu'il n'y avait pas de triches et pas de fraudes dans son bureau. Elle voulait voir elle-même le résultat.


Le comptage des suffrages a eu lieu en chœur, scandé par les participants de ce dépouillement, avec quelques appels au calme de la présidente du bureau. L'ambiance était un peu électrique. Le remplissage des PV, avec un exemplaire par représentant de parti, se fait à la lumière d'un néon, parfois seulement d'une petite lampe, et l'aide de téléphones allumés.


À 18h30 TU, il y avait encore du monde, une heure et demie après la fin du vote. Beaucoup de gens prennent en photo le tableau noir où sont inscrits les résultats et les partagent à leur entourage


À Garoua, tensions entre les partisans d'un candidat et les forces de l'ordre


À Garoua, la journée qui avait commencé dans le calme s'est achevée sous tension, après que des échauffourées ont eu lieu près du domicile d'Issa Tchiroma Bakary, l'un des 12 candidats en lice, rapporte notre envoyé spécial sur place, Richard Onanena. La tension monte entre les partisans de cet opposant et ancien ministre et les forces de l'ordre déployées en nombre dans la capitale de la région du Nord. Une demi-douzaine de policiers et gendarmes se trouvaient devant le domicile du concerné, vers 18h30 TU.


Tout a commencé peu avant 16h : Issa Tchiroma, dont les tournées des bureaux venaient d'être interrompues par les forces de maintien de l'ordre, s'est retrouvé bloqué par un cordon constitué de policiers, gendarmes et militaires. Le véhicule est resté immobilisé derrière un blindé de la gendarmerie.


La situation a très vite dégénéré. Les forces de maintien de l'ordre ont fait usage de véhicules, lances à eau et fumigènes pour disperser la foule qui les attaquait avec des pierres. Les jets de pierres des manifestants ont fait reculer les blindés. La voiture dans laquelle se trouvait Issa Tchiroma a pu se dégager et prendre une direction inconnue, avant que le calme ne revienne.


RFI

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Publié par

Mamadou Salif

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