Accusations contre la magistrature : le juge Ousmane Kane recadre Sonko

vendredi 21 novembre 2025 • 1960 lectures • 3 commentaires

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Accusations contre la magistrature : le juge Ousmane Kane recadre Sonko

Dans un texte transmis à L’Observateur, l’ancien président de la Cour d’appel de Kaolack, Ousmane Kane, apporte une réponse ferme aux critiques formulées par le Premier ministre Ousmane Sonko à l’encontre de certains magistrats. Lors de son « Terameeting », le chef de Pastef avait accusé des juges promus sous l’ère Macky Sall de freiner la politique de reddition des comptes initiée par le nouveau pouvoir.

Pour Ousmane Kane, cette accusation repose sur une erreur d’appréciation. Il affirme que depuis la première réunion du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) présidée par le président Bassirou Diomaye Faye, la dernière à laquelle il a participé, toutes les positions sensibles de la hiérarchie judiciaire ont déjà changé de mains. « Les magistrats occupant les postes clés sous l’ancien régime ont été remplacés », assure-t-il.


L’ancien magistrat passe ces changements en revue : recomposition de la Cour suprême, renouvellement des instances dirigeantes de la Cour d’appel de Dakar, refonte du Pool financier et modifications importantes au Tribunal de grande instance de Dakar. À chaque niveau, souligne-t-il, de nouvelles figures ont été installées. « Sauf si le ministre de la Justice s’est trompé dans son casting, tous les postes sensibles sont aujourd’hui tenus par des magistrats choisis par l’actuelle équipe », résume-t-il.


Ousmane Kane reconnaît néanmoins que le Premier ministre n’a pas toujours été traité équitablement par la justice, notamment lors de l’affaire de diffamation contre Mame Mbaye Niang. Il rappelle une série d’irrégularités : un appel du ministère public dans un litige relevant du privé, une procédure conduite à une vitesse inhabituelle, suivie d’un durcissement de peine, de deux à six mois, qualifié de « précédent inédit » ayant rendu Sonko inéligible.


Mais pour l’ancien président de Cour d’appel, cela ne justifie pas l’attaque frontale contre l’institution. Selon lui, Ousmane Sonko possède aujourd’hui les moyens politiques de réformer la magistrature et aurait dû éviter une confrontation publique susceptible de fragiliser un corps déjà sous tension. Une manière, dit-il, de prévenir la répétition d’injustices, y compris, un jour, au détriment de son propre camp.

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Publié par

Birame Ndour

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