Poursuites contre Mimi Touré : son sort dépend exclusivement de Diomaye, selon des experts

vendredi 21 novembre 2025 • 1311 lectures • 0 commentaires

Actualité 17 heures Taille

Poursuites contre Mimi Touré : son sort dépend exclusivement de Diomaye, selon des experts

Le débat autour du rapport de l’Inspection générale d’État (IGE) ciblant la gestion d’Aminata Touré à la tête du CESE (2019-2020) s’intensifie. Depuis plusieurs jours, des cadres de Pastef,  parmi eux Fadilou Keita, multiplient les appels au Président Bassirou Diomaye Faye pour que le document soit transmis à la justice.

Le parti évoque des irrégularités financières avoisinant deux milliards de francs CFA, un thème déjà mis en avant par Ousmane Sonko lors de son « téra meeting » du 8 novembre.


Mais selon plusieurs experts interrogés par L’Observateur, la démarche ne relève pas de la pression politique, mais bien du pouvoir exclusif du chef de l’État.


Interrogé par le quotidien, Abdou Fouta Diakhoumpa, spécialiste de l’administration publique et formateur à l’Ena, précise qu’aucune obligation n’impose au Président de transmettre un rapport de l’IGE à la justice. « Ces documents sont rédigés pour lui, et pour lui seul. Il n’est même pas tenu de les partager avec le Premier ministre », rappelle-t-il, soulignant que le seul véritable supérieur hiérarchique de l’IGE reste le chef de l’État.


De son côté, le Professeur Iba Barry Kamara, spécialiste de droit public, explique qu’une éventuelle procédure judiciaire suppose d’abord la déclassification du rapport, puis une appréciation souveraine du Président quant à la gravité des faits allégués. « Être cité dans un rapport ne signifie pas être coupable », insiste-t-il, ajoutant qu’aucune poursuite ne peut être engagée sans enquête approfondie.


Pour ces spécialistes, vouloir contraindre Bassirou Diomaye Faye à transmettre le rapport à la justice relève d’une incompréhension du cadre institutionnel. « Peut-on exercer une pression sur le Président pour qu’il agisse contre sa propre appréciation ? » interroge l’un d’eux dans les colonnes de L’Observateur, avant de répondre clairement : non.

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Publié par

Birame Ndour

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