Le Ghana prend des mesures pour exclure la pêche industrielle destructrice de ses eaux côtières

L'honorable Emilia Arthur, ministre de la pêche et de l'aquaculture, a fait part de l'engagement du Ghana lors de la conférence des Nations unies sur les océans de 2025, qui s'est tenue à Nice et au cours de laquelle des chefs d'État, des décideurs politiques et des représentants de la société civile se sont réunis pour tracer la voie à suivre en matière de gestion durable des océans.

Cet engagement étend la zone nationale d'exclusion côtière du Ghana de six à douze milles nautiques, soit la totalité de ses eaux territoriales, afin de protéger les systèmes fragiles contre des dommages irréparables, de respecter la gestion et les modes de vie des petits pêcheurs et d'accorder la priorité à l'économie et à la sécurité alimentaire des communautés côtières du pays. Nana Kweigyah est un représentant de la coalition Transform Bottom Trawling et le président national de l'Association ghanéenne des propriétaires de pirogues et d'engins de pêche (CaFGOAG).

En réponse à cet engagement, il a déclaré : "Je salue l'intérêt du ministre pour le développement de la pêche artisanale. Depuis des années, les pêcheurs soulèvent la question des navires industriels qui s'approchent trop près du rivage, et c'est donc un vote de confiance pour notre rôle dans la gestion de la pêche. "Compte tenu de cette extension importante, il est maintenant essentiel que nous examinions la manière dont cette zone d'exclusion côtière est gérée.

La diminution des prises de poissons causée par la pêche industrielle peut affaiblir la motivation des communautés locales à s'engager dans des pratiques de conservation. Nous proposons donc que les pirogues bénéficient d'un accès prioritaire et que ces zones soient cogérées à 100 %, afin de lutter simultanément contre les activités illégales répandues dans le secteur de la pêche artisanale.

La coalition pour la transformation du chalutage de fond marin (Transform Bottom Trawling), convoyée par Blue Ventures, rassemble les communautés de pêcheurs du monde entier contre la forme la plus destructrice de la pêche industrielle. Les membres de la coalition et les groupes de la société civile, qui comprennent tous deux des représentants de la pêche artisanale, ont mené une vaste campagne en faveur de l'établissement et de l'extension des ZEC dans les mers territoriales, et ont joué un rôle déterminant dans l'obtention de l'engagement du gouvernement ghanéen.

Dans un souci de transparence, le gouvernement ghanéen a également soumis au parlement un projet de loi exigeant que la propriété effective des bateaux de pêche industrielle soit vérifiée avant l'octroi des licences. Ebrima Saidy, directeur général de Blue Ventures, a déclaré : "Il s'agit là d'engagements audacieux et déterminés de la part du gouvernement ghanéen.

"Alors que le mouvement contre la pêche industrielle destructrice prend de l'ampleur, j'espère que d'autres pays suivront l'exemple et tiendront compte des solutions de gestion efficaces mises en œuvre par les petits pêcheurs sur l'ensemble des côtes du continent. "Les petits pêcheurs ne sont pas une solution de facilité. Notre travail, en tant que communauté mondiale, consiste désormais à corriger les déséquilibres historiques en matière de gouvernance des océans. Nous devons poursuivre sur cette voie positive et donner aux communautés côtières un rôle central dans la gouvernance de leurs eaux.

Le chalutage de fond est à l'origine d'une situation d'urgence dans les océans.