Diarra Thies sans filtre : «Je n’ai peur de rien, je maîtrise mes choix…»
jeudi 27 novembre 2025 • 726 lectures • 0 commentaires
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iGFM – (Dakar) De Sen Petit Gallé à une carrière solo assumée, de sa rencontre inattendue avec l’artiste-peintre Alioune Diagne à la maternité qui a redéfini son regard sur la vie, Diarra Diagne raconte un parcours forgé par la foi, la résilience et l’instinct artistique. Entre souvenirs tendres, révélations intimes et ambitions nouvelles, la jeune chanteuse revient sur un chemin où la spiritualité, l’amour et la détermination s’entremêlent pour faire éclore une artiste plus sûre d’elle que jamais.
Comment la musique est-elle entrée dans votre vie ?
Je suis Mame Diarra Mbaye, Madame Diagne. Il faut savoir que j’étais une fille normale, avec une enfance simple. Mais la musique, elle, a toujours été en moi. J’ai toujours été fascinée par les belles notes, les rythmes, les sonorités qui font vibrer. Avant même de connaître le concours «Sen Petit Gallé», je savais que je voulais être artiste. C’était plus qu’une passion : c’était une évidence. Depuis toute petite, je me battais intérieurement pour ce rêve.
Qu’est-ce qui vous a poussé à participer à «Sen Petit Gallé» ?
J’avais 11 ans, en 2013, j’étais en classe de CM1. J’ai été finaliste de la seconde édition de «Sen Petit Gallé». Mon entrée dans le concours s’est faite presque par hasard. Je chantonnais beaucoup à la maison et toute ma famille savait que j’aimais profondément la musique. Une cousine, qui croyait en moi, a décidé de m’inscrire sans me prévenir. J’étais d’ailleurs la dernière candidate à être présélectionnée. Finalement, j’ai réussi à remporter la finale face à Mame Mbeugué. Pour moi, c’était un rêve qui se réalisait. Je n’avais pas le trac, je vivais les choses avec une grande innocence. Et, grâce à Dieu, je m’en suis sortie.
Quel souvenir gardez-vous de cette expérience ?
Je garde des souvenirs précieux de ce concours. «Sen Petit Gallé» a été une immense opportunité qui a apporté beaucoup de positif dans ma jeune carrière. J’étais une enfant pleine de rêves, pleine d’espoir. Grâce à ce concours, certains de ces rêves ont commencé à se concrétiser. C’est une étape qui a marqué ma vie pour toujours.
Après Sen Petit Gallé, comment avez-vous vécu la transition entre la jeune talent et l’artiste que vous devenez aujourd’hui ?
La transition n’a pas été facile. Quand j’ai intégré «Sen Petit Gallé», je n’étais pas préparée à la célébrité. Je ne savais pas ce que signifiaient les projecteurs, les caméras, l’attention médiatique. Je n’avais que ma voix.
Au début, j’avais beaucoup de mal à gérer cette notoriété soudaine. Mais avec le temps, je me suis adaptée. Dieu m’a aidée, et surtout ma mère qui a été un pilier. Nous étions un groupe à l’époque, mais aujourd’hui, je suis l’une des plus connues, et j’en rends grâce à Dieu.
Quand avez-vous senti que vous vouliez reprendre la musique de manière professionnelle ?
Depuis mon jeune âge, je nourris le rêve de devenir artiste professionnelle. À un moment, j’ai ressenti le besoin de voler de mes propres ailes. Je savais que c’était maintenant ou jamais. Quand l’occasion s’est présentée, je n’ai pas hésité : j’ai sauté le pas, avec détermination.
«Je vis pour la musique… Si Dieu m’a donné ce don, c’est pour que je le fasse briller»
Vous avez officiellement démarré une carrière solo. Qu’est-ce qui a déclenché cette décision ?
Avoir une carrière solo a toujours été un rêve profondément ancré en moi. Je vis littéralement pour la musique : les rythmes, les mélodies, les émotions… tout passe par elle. Je me suis dit que si Dieu m’a donné ce don, c’est pour que je le fasse briller. Je voulais aussi que les Sénégalais, les mélomanes, puissent confirmer mon talent et voir ce dont je suis réellement capable.
Parlons de vos morceaux : «Dem Touba», «Douma Balé», «Ragoulama Lolou», «Sucré Salé»… Qu’est-ce qui vous a inspirée pour chaque titre ?
«Dem Touba» est mon premier single. Je suis une fervente mouride et j’ai toujours voulu commencer ma carrière en montrant mon appartenance à cette voie spirituelle. «Douma Balé» est devenue une chanson que tout le monde aime. Je voulais qu’elle devienne ma carte d’identité musicale au Sénégal. Avec «Ragoulama Lolou», j’ai voulu transmettre un message de confiance et de force : je n’ai peur de rien, je maîtrise mes choix, je connais ma route. J’y parle aussi d’amour. Quant à «Sucré Salé», c’est un titre que j’ai sorti à une période très particulière, une période difficile pour moi… puisque j’étais enceinte. Cette chanson porte une partie très sensible de mon histoire.
Votre dernière production “Mbegté” connaît un beau succès. Quelle est l’histoire derrière ce titre ?
«Mbegté» est née durant ma grossesse. J’avais mis ma carrière en pause et j’observais beaucoup autour de moi. Je voyais que le pays traversait une période difficile, que les gens étaient stressés, découragés. Il y avait de la lourdeur partout. Je me suis dit que c’était le moment de sortir un titre qui apporte de la lumière, des vibrations positives. «Mbegté» est donc un message d’énergie, d’optimisme. Pour ce projet, j’ai collaboré avec «Soubatel Music», et c’est mon époux qui a géré toutes les démarches. Il a été d’un soutien incroyable, comme toujours.
Quelles sont les principales difficultés que vous avez rencontrées jusqu’ici ?
Pour être honnête, je rends grâce à Dieu. Je n’ai pas rencontré de difficultés majeures. J’ai toujours su ce que je voulais et j’ai toujours donné les moyens de l’atteindre. Bien sûr, comme dans tout parcours, il y a des défis, mais rien d’insurmontable.
Avez-vous déjà des projets en préparation ? Un EP ? De nouvelles collaborations ?
Oui, beaucoup de projets sont en préparation. Un album est d’ailleurs en gestation. Je demande simplement aux mélomanes de rester connectés à mes réseaux sociaux… de belles surprises arrivent.
«Ma rencontre avec mon mari sur Instagram, la pub pour un concours et le cachet triplé…»
Diarra, vous vous êtes récemment mariée au peintre Alioune Diagne, une figure reconnue dans le monde artistique. Comment s’est faite votre rencontre ?
J’ai connu mon mari sur Instagram. Il participait à un concours et avait besoin de visibilité. Il m’a contactée pour que je lui fasse une publicité. Je lui ai envoyé mes tarifs et, une fois la pub faite, il a décidé de tripler le montant. Ce geste m’a beaucoup touchée. À partir de là, nous avons gardé contact. Il m’aidait, me conseillait dans mes projets. Quand il est venu au Sénégal, nous nous sommes rencontrés… et nous ne nous sommes plus quittés. C’est là que tout a commencé. Nous nous sommes mariés, et peu de temps après, il remportait le concours haut la main.
Qu’est-ce que ce mariage vous a apporté, humainement et artistiquement ?
Ce mariage m’a apporté énormément de positif. Humainement, il m’a donné de la sécurité, de la stabilité, une paix intérieure profonde. Artistiquement, Alioune est une bénédiction. Même quand j’étais enceinte, il m’encourageait à ne pas mettre ma carrière en pause. Il tient toutes les promesses qu’il m’a faites : être à mes côtés, m’accompagner, me pousser vers le meilleur. C’est un homme merveilleux.
Beaucoup pensent que deux artistes sous le même toit créent une synergie. Comment décririez-vous votre complémentarité ?
Vivre avec lui est une grâce. Nous travaillons main dans la main. Je lui parle de mes projets musicaux, il me parle de sa peinture. Récemment, j’ai posté une vidéo où l’on me voit peindre un tableau à ses côtés. On se soutient mutuellement. Parfois, je me rends à son atelier pendant qu’il peint, et je chante pour lui. D’autres fois, il m’accompagne en studio et écoute mes enregistrements. Nous sommes réellement complémentaires.
«La maternité m’a rendue plus réfléchie et posée»
Vous êtes aussi devenue maman. Comment vivez-vous cette nouvelle étape ?
Être mère, c’est un immense bonheur. Avec la naissance de mon fils, je ne fais que rendre grâce à Dieu. Parfois, je me demande pourquoi je n’ai pas eu d’enfant plus tôt. C’est un bonheur indescriptible, unique, que seules les mamans peuvent comprendre.
Qu’est-ce que la maternité vous a appris sur vous-même, sur votre sensibilité, sur votre vision de la vie ?
La maternité m’a appris que je pouvais être beaucoup plus mature que je ne le pensais, et surtout plus patiente. Quand on devient mère, on doit revoir ses habitudes, réfléchir différemment. Cette maturité se reflète même dans ma musique. Dans ma manière de m’habiller, de tourner mes clips, d’aborder mes thèmes. Je suis devenue une femme plus réfléchie, plus posée.
Est-ce que cette nouvelle vie familiale a influencé votre musique ?
Ma vie familiale ne m’empêche pas de faire de la musique. Je parviens à concilier les deux, et je pense que je m’en sors plutôt bien. Ma famille est un soutien, pas un frein.
AICHA GOUDIABY
Publié par
Mame Fama GUEYE
editor

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