Nicolas Sarkozy incarcéré ce mardi, une première pour un ex-président

mardi 21 octobre 2025 • 971 lectures • 0 commentaires

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Nicolas Sarkozy incarcéré ce mardi, une première pour un ex-président

iGFM (Dakar) L’ancien chef de l’État, qui a fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison dans l’affaire dite du financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007, doit commencer à purger sa peine à la prison de la Santé, à Paris. Ses avocats vont aussitôt demander sa mise en liberté.

Il assure n’avoir « pas peur de la prison. Je garderai la tête haute, y compris devant les portes de la Santé », a récemment déclaré Nicolas Sarkozy, qui doit se présenter ce mardi à la prison parisienne pour y être écroué. Une première pour un ancien président.


Il assure n’avoir « pas peur de la prison. Je garderai la tête haute, y compris devant les portes de la Santé », a récemment déclaré Nicolas Sarkozy, qui doit se présenter ce mardi à la prison parisienne pour y être écroué. Une première pour un ancien président.


Il a été condamné, le 25 septembre, à cinq ans de prison ferme avec exécution provisoire pour association de malfaiteurs dans l’affaire dite du financement libyen de sa campagne présidentielle victorieuse de 2007. L’ex-chef de l’État, âgé de 70 ans, a interjeté appel, sans que celui-ci soit suspensif de l’exécution de sa peine.


Pour assurer sa sécurité, il sera installé soit au « quartier vulnérables » soit, c’est plus probable, dans l’une des quinze cellules de 9 m2 (avec lit, table, plaque chauffante, lavabo, douche et WC - télévision et réfrigérateur en option payante) du quartier d’isolement. Cela éviterait, selon des agents pénitentiaires, des « interactions avec d’autres détenus » et « toute prise de photographie » avec un portable normalement interdit, mais qui pullulent en détention.


Appel à exprimer son soutien près de son domicile, ce mardi


Nicolas Sarkozy pourra, lui, contacter ses proches « via un téléphone sur écoute, avec numéros préenregistrés » et aura droit à « trois visites de 45 minutes chacune par semaine », en dehors des parloirs avec ses avocats. Le régime d’isolement prévoit aussi une promenade par jour, seul, dans une courette de 35 m² grillagée. Il aura également accès, selon un planning établi, à une salle de sport ou à la bibliothèque.


L’ancien président, qui a toujours clamé son innocence, s’est comparé aux condamnés innocents les plus célèbres de l’histoire et de la littérature françaises : Alfred Dreyfus et Edmond Dantès, comte de Monte-Cristo, dont il a indiqué emmener une édition en détention.


Sur le réseau social X, son fils, Louis, a appelé chacun à « venir exprimer son soutien » près du domicile de l’ancien chef de l’État mardi matin. Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a, de son côté, promis d’aller le voir à la prison. Déclaration qui a fait réagir les syndicats de magistrats, relevant une « démarche médiatique » ou déplorant « une confusion des rôles », entre celui de garde des Sceaux et d’ami de l’ex-Président. Tandis qu’Emmanuel Macron l’a reçu à l’Élysée, vendredi, estimant que c’était « normal » sur le « plan humain » avant son incarcération.


Une demande de mise en liberté aussitôt déposée


Nicolas Sarkozy a été reconnu coupable d’avoir laissé ses deux plus proches collaborateurs au ministère de l’Intérieur, Brice Hortefeux et Claude Guéant, démarcher la Libye du dictateur Kadhafi en vue d’un financement illégal de sa campagne. Si le tribunal a reconnu qu’il n’avait pas été établi que des fonds étaient « in fine » arrivés dans les caisses de campagne, il a noté dans son jugement que l’enquête avait mis au jour des mouvements financiers depuis la Libye « dans le but de [la] financer ».


Les avocats de l’ex-président devraient déposer une demande de mise en liberté dès son placement sous écrou, ce mardi. La cour d’appel aura alors deux mois pour examiner cette demande, mais l’audience devrait intervenir plus rapidement. Les recours des deux autres condamnés du procès à avoir été écroués, Wahib Nacer et Alexandre Djouhri, seront examinés les 27 octobre et 3 novembre, soit un peu plus d’un mois après leur placement en détention. Le procès en appel, dont les dates ne sont pas encore fixées, aura lieu en 2026.


Décision le 26 novembre pour son pourvoi dans l’affaire Bygmalion


Nicolas Sarkozy, déjà condamné à un an de prison dans l’affaire des écoutes, a porté un bracelet électronique entre février et mai 2025, avant de bénéficier d’une libération conditionnelle. Il a, par ailleurs, saisi la Cour européenne des droits de l’homme pour ce dossier.


Condamné aussi à six mois ferme aménageables sous bracelet électronique dans l’affaire Bygmalion, des dépenses excessives de sa campagne de 2012, il attend la décision de la Cour de cassation, le 26 novembre prochain, sur son ultime pourvoi qui suspend actuellement la peine prononcée. En cas de rejet, ce financement illégal de campagne serait sa deuxième condamnation définitive sur son casier judiciaire.


Ouest-France


 

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Publié par

Mamadou Salif

editor

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