Quand des polémiques factices nous aveuglent (Par Chérif DIOP)

dimanche 29 juin 2025 • 274 lectures • 1 commentaires

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Quand des polémiques factices nous aveuglent (Par Chérif DIOP)

Aussi éphémères que le temps d'une bulle de savon, ces polémiques préfabriquées occupent l'espace médiatique. De la poudre aux yeux de la presse, du grain à moudre pour les contempteurs du pouvoir en place.

 « L'indignation » du député Guy Marius Sagna contre « des pratiques d'un autre âge » à l'Assemblée nationale est à ranger dans cette catégorie de polémiques savamment orchestrées par les officines politiques. Véritable enfumage médiatique, l'affaire a provoqué une agitation intempestive et vaine.
Le député porteur de l'initiative a fait le tour des plateaux pour s'assurer de la maîtrise des sujets qui font l'actualité, en l'absence d'Ousmane Sonko, roi de l'agenda-setting. Le premier « omnimistre » incarne une forme d'attraction nationale, habitué à décider des sujets qui font le miel de l'opinion. Si le président du Pastef est un aimant permanent pour la presse, il est le punching-ball préféré de l'opposition. Pour toutes ces raisons, il fallait bien fomenter une polémique croustillante pour la presse et pour les contempteurs du pouvoir en place. Laisser l'espace vide, c'est laisser le champ libre de l'opinion à l'opposition pour choisir ses angles d'attaque, mais aussi donner libre cours à la presse de choisir ses propres angles de traitements et de sujets d'actualité.



Et, il faut bien le dire, nous sommes tous ou presque tombés dans le piège de cette supposée polémique aussi brève que son apparition, le 19 juin 2025, la veille du départ du président du Pastef pour la République populaire de Chine. L'opération est réussie car pendant qu'Ousmane Sonko, accompagné d'une brochette de ministres, enchaîne les rencontres avec les hiérarques de l'Empire du Milieu, Guy et d'autres cadres du Pastef comme Fadilou Keïta et Ismaëla Diallo, premier vice-président de l'Assemblée nationale, se chargent de l'enfumage médiatique en étant les acteurs principaux de cette polémique totalement factice. Un contre-feu face à ce sentiment d'impuissance à enrayer les difficultés socio-économiques que vivent les populations.


Jamais parleurs n'avaient tant parlé. Jamais si peu agi.



Grand par les idées, faibles par les moyens, le Sénégal est loin de sortir de sa précarité budgétaire. Le problème, selon le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, c'est l'héritage d'un déficit budgétaire de 11,6 %. Certes, mais si le régime du président Macky Sall a laissé une bombe, celui du président Bassirou Diomaye Faye en est le détonateur. Cela se fait aux risques et périls des Sénégalais, notamment les plus vulnérables, privés de tout filets sociaux depuis l'avènement du nouvel exécutif.
Il est inquiétant de constater que redresser la barre des finances publiques s'avère extrêmement difficile pour le pouvoir, malgré les discours optatifs et le volontarisme en bandoulière. La Loi de finances rectificative révèle une augmentation du déficit budgétaire à 7,82 % contre 7,08 % prévue dans la Loi de finances initiale. Le dossier du Sénégal au Fonds monétaire international reste toujours en suspens ; le travail de normalisation avec le FMI est en cours, le ministre des Finances a rappelé la nécessité de renouer avec le Fonds.



Cette situation précaire oblige Dakar à trouver des alternatives de financement moins concessionnelles à cause de la dégradation de la prime de risque du Sénégal. En dépit de ce tableau peu reluisant, le rayon de l'espoir pour les ménages pourrait survenir de la prévision dans la LFR des 500,9 milliards destinés aux paiements des arriérés de l'État. L'apurement de cette dette est une condition sine qua non de la relance de l'économie sénégalaise. Le secteur privé étant un canal de ruissellement, gage d'une embellie sociale. Cette amélioration est la seule boussole qui devrait occuper le pouvoir, plutôt que les querelles picrocholines en trompe l'œil.


Par Cherif Diop 

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Joe N. Marone

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