Conflit foncier à Ndiakhirate : le collectif de Khalou Dioula monte au créneau

dimanche 24 août 2025 • 243 lectures • 0 commentaires

Société 16 heures Taille

Conflit foncier à Ndiakhirate : le collectif de Khalou Dioula monte au créneau

Le Collectif des Propriétaires de champs et Coopératives d’Habitat de Khalou Dioula a dénoncé, lors d’une conférence de presse, la modification jugée illégale du plan de lotissement et l’intégration « irrégulière » du Titre Foncier n°6890 au profit de la coopérative de la gendarmerie à Ndiakhirate, dans la commune de Sangalkam.

Face à la presse, le porte-parole du collectif, Aboubacar Cissé, a exprimé la colère et l’indignation des membres suite à ce qu’ils considèrent comme une « spoliation foncière déguisée ».


« Nous dénonçons avec la plus grande fermeté la modification illégale du plan de lotissement de nos parcelles et l’intégration irrégulière du Titre Foncier n°6890 au profit exclusif de la coopérative de la gendarmerie », a déclaré M. Cissé.


Selon le collectif, cette opération a été menée sans concertation, sans transparence et en violation des règles en matière de gestion foncière. Elle menace directement des centaines de familles, de coopératives et de citoyens qui affirment avoir acquis légalement leurs terrains, avec des documents validés par les autorités compétentes.


« Il est inacceptable que des citoyens qui ont investi toutes leurs économies dans un projet de vie se retrouvent aujourd’hui confrontés à une spoliation foncière orchestrée au mépris de l’État de droit », ont-ils martelé.


Le collectif rappelle que le Titre Foncier n°6890 est déjà objet de litiges non résolus et ne saurait être intégré dans un lotissement sans un processus transparent et contradictoire.


Les exigences du collectif
L’annulation immédiate de toute décision relative à la modification du lotissement de Khalou Dioula au profit d’un tiers ;
La suspension de l’intégration du Titre Foncier n°6890 tant que sa légalité n’est pas établie ;
L’ouverture d’une enquête indépendante sur les conditions de cette opération foncière et la publication des responsabilités ;
La garantie du respect des droits fonciers des membres du collectif et des coopératives légalement constituées.
Un appel à l’État et à la société civile
Le collectif appelle les autorités administratives, la justice, la presse et les organisations de la société civile à se mobiliser pour défendre leurs droits. « Nous ne sommes pas contre la gendarmerie nationale ou toute autre entité. Mais nous nous opposons fermement à toute appropriation illégitime et unilatérale de nos terres », a précisé Aboubacar Cissé.


Ils ont conclu leur déclaration par des slogans  :
« Touche pas à nos terres ! » – « Non à la spoliation foncière ! »-« Justice pour Khalou Dioula ! »


Le collectif interpelle directement :


Le Président de la République,
Le Premier ministre,
Le ministre des Collectivités territoriales,
Le Gouverneur de la région de Dakar,
Le Préfet du département de Rufisque,
Le Sous-préfet de l’arrondissement de Sangalkam,
Le Haut commandant de la Justice militaire et Directeur de la Gendarmerie nationale.


Par Abdou Diouf Diagne 

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Publié par

Rédaction iGFM

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