Guédiawaye- Lancement de l’extension du programme Healthy Heart Africa...

vendredi 19 décembre 2025 • 141 lectures • 0 commentaires

Santé 11 heures Taille

 Guédiawaye-  Lancement de l’extension du programme Healthy Heart Africa...

iGFM - (Dakar) Le district sanitaire de Guédiawaye a accueilli, ce 18 décembre 2025, le lancement de la deuxième phase du programme Healthy Heart Africa (HHA). Portée par AstraZeneca en partenariat avec le Ministère de la Santé, cette nouvelle étape marque un tournant majeur : l'intégration de la Maladie Rénale Chronique (MRC) et du diabète dans la prise en charge de l'hypertension.

Un constat alarmant : 53 % des décès au Sénégal liés aux MNT


Lors de son intervention, le Dr Ndiaye Faly Diop, Médecin-Chef du district de Guédiawaye, a brossé un tableau sans concession de la situation sanitaire. Les maladies non transmissibles (MNT) ne sont plus une menace lointaine, mais une réalité brutale : elles représentent désormais 53 % des causes de décès au Sénégal.


« Nous sommes face à un véritable problème de santé publique », a déclaré le Dr Diop. Les chiffres de 2024 révèlent des facteurs de risque préoccupants dans la population sénégalaise :


La sédentarité : elle touche 86 % de la population.


L'hypertension artérielle : elle concerne près de 29 % des adultes.
Le diabète : une prévalence de 4,2 %.


Pourquoi l'extension vers la Maladie Rénale Chronique ?


Si la première phase du projet HHA se concentrait sur l'hypertension, cette seconde phase cible désormais les complications. Le lien entre le cœur et les reins est direct et dangereux. Selon les données partagées par le Médecin-Chef :


1 hypertendu sur 5 développera une maladie rénale chronique. 4 diabétiques sur 10 risquent de voir leurs reins s'endommager gravement.


Au Sénégal, la prévalence de la maladie rénale est de 4,3 %, avec des pics inquiétants comme dans la région de Matam (9 %). Sans intervention précoce, la maladie rénale deviendra la 5ème cause mondiale de mortalité d'ici 2050.


Un défi économique pour les ménages


Au-delà de l'aspect médical, l'enjeu est social. Le Dr Diop a souligné que les MNT constituent le premier poste de dépense de santé au Sénégal (45 % en 2023). Paradoxalement, la prévention ne représente que 2 % des investissements, tandis que les soins curatifs et les produits pharmaceutiques absorbent 80 % du budget.


Cette situation entraîne des « dépenses catastrophiques » pour les foyers, plongeant de nombreuses familles dans la pauvreté en raison du coût élevé des traitements chroniques.


La vision d'AstraZeneca : Un continuum de soins


Adelaide Ehouman, Directrice Nationale pour l’Afrique Francophone chez AstraZeneca, a réitéré l'engagement de la firme à transformer ce paradigme. L'objectif est de passer d'une médecine de réaction à une médecine de prévention et de gestion intégrée.


En intégrant les hôpitaux de référence comme Dalal Jamm et Roi Baudouin dans le dispositif, le programme garantit aux patients de Guédiawaye un circuit clair : du dépistage de proximité à la prise en charge spécialisée.


Appel à la mobilisation


« Le dépistage précoce n’est pas qu’un examen, c’est une vie préservée », a rappelé Mme Ehouman. Les autorités sanitaires encouragent vivement les populations à fréquenter les points de dépistage.


L’ambition est claire : faire de Guédiawaye un modèle de réussite pour le Sénégal et l'Afrique, en prouvant qu'une approche intégrée — traitant simultanément le cœur, le diabète et les reins — est la clé pour alléger le fardeau des maladies non transmissibles.

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Publié par

Harouna Fall

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