CAN : Ces grosses surprises qui ont marqué l’histoire de la compétition

La Coupe d’Afrique des Nations (CAN), dont l’édition 2025 débute ce dimanche au Maroc, a toujours été le théâtre de surprises retentissantes. Quand un grand favori s’écroule ou qu’un outsider s’impose contre toute attente, le tournoi nous rappelle pourquoi il fascine autant : son imprévisibilité. Retour sur cinq moments inoubliables où des résultats chocs ont bouleversé les pronostics.

Zambie 0-0 (8-7 t.a.b.) Côte d’Ivoire (Finale, 2012)

Avec des stars comme Didier Drogba et Yaya Touré dans ses rangs, la Côte d’Ivoire était attendue pour enfin transformer ses promesses en gloire continentale. Pourtant, lors d’une soirée imprégnée de destin, la Zambie, portant la mémoire de la catastrophe aérienne de 1993 au Gabon sur ses épaules, a refusé de s’incliner face aux statuts supposés.

Après 120 minutes tendues, tout s’est joué sur la maîtrise des nerfs. Lors de la séance de tirs au but, tandis que les favoris ont cédé, les Chipolopolo sont restés fermes. Stopilla Sunzu a délivré le tir décisif, déclenchant des larmes, de l’incrédulité et des scènes de célébration qui comptent parmi les moments les plus émouvants que la CAN ait jamais produits.

Guinée équatoriale 4-0 Côte d’Ivoire (Phase de groupes, 2024)

Une soirée censée être festive à Abidjan s’est transformée en cauchemar national. Avec les hôtes soutenus par une foule déchaînée et un pedigree qui exigeait la victoire, peu imaginaient que la Guinée équatoriale serait celle qui dicterait le tempo.

Mais Emilio Nsue, renaissant comme leader et finisseur, a frappé deux fois avec un sang-froid qui a fait taire le stade. Le tir intelligent de Pablo Ganet et la frappe tardive de Jannick Buyla ont complété une déroute qui semblait surréaliste. Le Nzalang Nacional, guidé par Juan Micha, a joué sans peur, cassant les lignes et punissant chaque hésitation ivoirienne.

La vie de la Côte d’Ivoire ne tenait plus qu’à un fil, comptant sur d’autres résultats pour éviter une élimination en phase de groupes. Le destin sourirait plus tard aux futurs champions, qualifiés seulement parmi les meilleurs 3es, mais cette défaite cuisante, leur plus lourde jamais subie dans le tournoi, reste l’une des grandes surprises de l’histoire de la CAN.

 Madagascar 2-0 Nigeria (Phase de groupes, 2019)

Pour sa toute première apparition en phase finale, Madagascar est arrivé sans bruit ni pedigree. Le Nigeria, en revanche, affichait un historique de titres, des noms célèbres et l’attente de dominer son groupe sous la direction de Gernot Rohr.

Ce qui s’est déroulé à Alexandrie a été la plus pure expression de l’imprévisibilité de la CAN. Lalaina Nomenjanahary a profité d’une défense approximative pour donner aux Barea une avance choc, et quand le coup franc de Carolus Andriamahitsinoro a été malicieusement dévié au fond des filets, l’impossible semblait soudain possible. Les hommes de Nicolas Dupuis ont défendu avec détermination, contre-attaqué avec intensité, et terminé la soirée en tête du groupe.

Malawi 3-0 Algérie (Phase de groupes, 2010)

En termes de résultats chocs de la CAN, celui-ci remporte probablement la palme. Alors fraîchement qualifiée pour la Coupe du monde 2010, l’Algérie était censée gérer facilement son match d’ouverture à Luanda. Les hommes de Rabah Saâdane ont plutôt nagé en plein cauchemar. Le Malawi, entraîné par Kinnah Phiri, a saisi sa chance avec intensité courses directes.

Russell Mwafulirwa a frappé en premier, avant qu’Elvis Kafoteka n’envoie une tête puissante. Davi Banda a scellé le score après la pause, déclenchant des scènes d’incrédulité. L’une des plus grandes nations du football africain avait été terrassée par une équipe que beaucoup connaissaient à peine avant le tournoi.

Ouganda 3-0 Maroc (Phase de groupes, 1978)

Avant son dernier match de groupes lors du tournoi de 1978, le Maroc, champion en titre, n’avait besoin que d’un match nul pour assurer son passage en demi-finales. Bien que l’Ouganda ait semblé en forme lors de son match d’ouverture de la compétition, les Cranes n’étaient pas censés rivaliser avec les Lions de l’Atlas.

Ce qui s’est produit a été un choc colossal. Les Cranes ont stupéfié le Maroc, avec la frappe de Philip Omondi à la 36e minute comme troisième but d’une première mi-temps fracassante. L’Ouganda confirmerait ensuite en surprenant le Nigeria en demi-finales pour atteindre sa première et unique finale, mais leur destruction des Lions de l’Atlas reste probablement leur résultat le plus célèbre dans la compétition.