Crise CEDEAO-AES : l’appel de Talla Sylla à la coopération

lundi 23 juin 2025 • 578 lectures • 0 commentaires

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Crise CEDEAO-AES : l’appel de Talla Sylla à la coopération

Dans une déclaration solennelle, Talla Sylla, président du Congrès Africain pour la Démocratie et le Développement (CADD), exhorte les dirigeants de la CEDEAO et de l’Alliance des États du Sahel (AES) à dépasser leurs divergences. Il propose des pistes concrètes pour restaurer la coopération régionale et répondre aux défis partagés par les peuples d’Afrique de l’Ouest.

Aux dirigeants de la CEDEAO et de l’AES,


En tant que Talla Sylla, Président du Congrès Africain pour la Démocratie et le Développement, je m’adresse à vous avec une profonde inquiétude et un sentiment d’urgence. La division actuelle entre la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Alliance des États du Sahel (AES) constitue une blessure ouverte au cœur de notre région. Elle menace la stabilité, la prospérité et l’unité que nous avons mis tant d’années à construire.


Il ne s’agit pas simplement de divergences politiques ou institutionnelles, mais d’un danger réel pour nos peuples. Cette fracture affaiblit notre capacité collective à faire face aux défis majeurs : le terrorisme, les effets du changement climatique, la pauvreté persistante, et l’insécurité alimentaire. Pendant que nos institutions s’observent avec méfiance, des vies sont perdues, des économies s’effondrent et l’espoir d’un avenir meilleur s’efface pour des millions de citoyens.


 
Redonner vie à la coopération régionale : un impératif historique
Je vous invite, avec humilité et fermeté, à considérer les pistes suivantes non comme des injonctions, mais comme des bases solides pour un dialogue constructif et une réconciliation nécessaire :


Favoriser le dialogue et la diplomatie discrète
Ouvrez des canaux de communication permanents. L’heure n’est plus aux déclarations musclées, mais à des discussions franches, respectueuses, sous médiation neutre si besoin. La confiance doit être reconstruite, non anéantie.
Mettre en avant les intérêts communs
Nos ennemis sont les mêmes. Terrorisme, pauvreté, insécurité ne respectent aucune frontière. Coordonnons nos forces, nos services de renseignement, nos efforts pour le développement, la santé, l’éducation et la libre circulation. Ce qui nous unit est bien plus fort que ce qui nous divise.
Réformer pour inclure et renforcer
La CEDEAO doit s’engager dans une réforme de ses mécanismes de gouvernance. L’ordre constitutionnel est important, mais il doit être appliqué avec discernement, sans créer de nouvelles fractures populaires. Rendons nos institutions plus légitimes, inclusives et agiles.
Impliquer la société civile
Les organisations citoyennes, les leaders communautaires, les universitaires peuvent faciliter le dialogue et apaiser les tensions. Le peuple veut la paix. Donnons-lui les moyens d’y contribuer.
Avancer étape par étape
La réconciliation prendra du temps. Commencez par des gestes de bonne foi, comme la levée de certaines sanctions, la reprise de collaborations techniques, et l’établissement d’une feuille de route commune. Chaque pas, aussi petit soit-il, compte.
 
Aux dirigeants de la CEDEAO et de l’AES,
L’histoire jugera votre capacité à surmonter cette crise. Ne laissez pas les divisions actuelles hypothéquer l’avenir de notre jeunesse.


Au nom du Congrès Africain pour la Démocratie et le Développement, et en mon nom propre, je vous appelle à dialoguer, à vous rapprocher, et à bâtir ensemble une Afrique de l’Ouest unie, stable et prospère.


L’avenir de nos enfants en dépend. 
Avec l’expression de ma haute considération,
Talla Sylla
Président du Congrès Africain pour la Démocratie et le Développement

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Publié par

Joe N. Marone

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