Dagana : Colère sociale au FERA après un an de silence

Après une longue période de silence, les travailleurs du FERA du département de Dagana sont enfin sortis de leur mutisme. Ils dénoncent une situation qu’ils jugent inacceptable depuis l’arrivée de leur nouvelle directrice. Selon Ibrahima Gaye, coordonnateur du FERA à Dagana, cela fait désormais une année entière que ces agents ne perçoivent plus leur salaire.

« C’est impensable dans un pays qui prône les valeurs de Juub, Jubbal, Jubaanti. Nous avons patienté, dialogué, mais aujourd’hui, nous sommes à bout », martèle-t-il.

Il rappelle que la directrice avait promis de régulariser la situation salariale au cours des six premiers mois de son mandat, une promesse qu’elle n’a, à ce jour, pas tenue. Pire encore, aucune rencontre n'est possible pour discuter.

Même son de cloche du côté d’Amadou Makhtar Mbaye, également travailleur du FERA à Dagana, qui exige le renouvellement de la convention liant les travailleurs à l’institution. Il invite la directrice à résoudre la crise.

« Nous interpellons le Président de la République. Si rien n’est fait, nous allons entamer des manifestations qui risquent de paralyser tout le département », avertit-il.

À la veille de la fête de la Tabaski, Sokhna Fall, représentante des femmes travailleuses, a également élevé la voix. Elle exige le paiement intégral des 12 mois de salaires impayés.

« Nous sommes fatiguées de cette précarité imposée », lance-t-elle avec fermeté.

La tension est désormais vive à Dagana. Si rien n’est fait rapidement, le département pourrait être le théâtre de fortes mobilisations dans les jours à venir.

Par Mamdou Diagne