Déficit de 500 00 logements - Des professionnels du Btp proposent des solutions

vendredi 16 mai 2025 • 134 lectures • 0 commentaires

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Déficit de 500 00 logements - Des professionnels du Btp proposent des solutions

iGFM - (Dakar) Des branches professionnelles des BTP, du RPPIS, du SNBTP et de SBTP, ont organisé  jeudi à Dakar,  une rencontre sur la proposition de partenariats public-privés d’accès aux logements et la mise en place d’un consortium de Travaux et de promotion immobilière. A cette occasion, elles ont fait des propositions pour résorber le gap de 500 000 logements au Sénégal.

Selon le président de la Fédération Nationale des Industries du Sénégal, affiliée à la CNES, par ailleurs membre aussi de l'interfédération CNES-CNP, BTP et Industrie M. Alassane Gueye : "ce que nous réunissons aujourd'hui, c'est le logement. Comme vous le savez, beaucoup de Sénégalais n'ont pas un toit. Il y a beaucoup d'initiatives qu'on a connues par le programme Sénégal Un Toit, il y a beaucoup de choses,mais force est de croire que l'offre de logements n'a pas dépassé 100 000 logements par année, malgré Sénégal Un Toit, malgré le programme des 100 000 logements".


"Donc, pour dire que l'offre n'a jamais été présente, alors que la demande, on dit que c'est 150 000 logements par année.Et donc, il y a un déficit qui s'accumule et on nous parlait en 2016 de 300 000 logements de déficit.


Maintenant, les nouvelles autorités ont créé ce qu'on appelle le PANERU, le programme national d'accès aux logements et à la rénovation urbaine, pour 500 000 logements.


Donc, les nouvelles autorités ont évalué le déficit à 500 000 logements. Vous comprenez tout de suite que nous, au niveau industriel, on a fait les calculs pour voir que 500 000 logements, c'est un marché potentiel pour 9000 milliards de francs CFA" dit-il.


"9000 milliards de francs CFA, on parle de 15 milliards de dollars.Pour vous donner une idée, 15 milliards de dollars, c'est plus que les deux plateformes pétrolières et gazières.Tout le bruit que les deux plateformes ont eu et qu'ils ont réalisé sur 7 ans, 8 ans, c'est 5 milliards pour le gaz, GTA, et 5 milliards pour Sangomar.


Mais nous, on parle de 15 milliards de dollars.Donc, l'envergure ne sont pas les mêmes. Ce qui nous réunit aujourd'hui, c'est voir comment relever les défis qui peuvent se présenter devant nous" poursuit M. Guèye.


"Le premier défi, comme on l'a dit, c'est le débouché. Nous, nous pensons que l'Etat a des entreprises comme HLM et SICAP qui ont leurs preuves et qui sont connues.Et ce sont ces deux entreprises qui doivent être devant l'enjeu pour assurer le débouché aux constructeurs.


Parce que les BTP, ce qu'ils savent construire, ce qu'ils savent faire, c'est construire.Nous, les industriels, on a tout.Donc, si jamais l'Etat arrive à consolider au niveau de la SNHLM et au niveau de la SICAP pour aider les acheteurs fermes,parce que nous tous, on a grandi.


Et c'est ça qu'il faut renaître pour qu'il y ait de la location vente.Parce que l'essentiel des Sénégalais ne sont pas bancarisés. Donc, il faut que ces sociétés de l'Etat qui ont vocation à faire le logement social se mettent en avant" dit-il.


"Et nous pensons que c'est possible.Maintenant, pour l'exécution.Nous sommes forts parce que nous avons des entreprises sénégalaises, comme on l'a dit tout à l'heure, qui construisent partout en Afrique.


Et la nouveauté va être maintenant l'industrie.Parce que le Sénégal s'est beaucoup développé en matière de matériaux de construction.Nous avons les cimenteries.


Donc, pour dire que l'écosystème de construction industrielle, je dis bien, est là.Donc, si on veut construire, on ne peut pas aller à Dubaï pour aller chercher des conteneurs. On peut rester au Sénégal et construire.Et le ministre a émis aussi le vœu qu'on puisse construire avec la latérite, avec l'argile, avec les matériaux locaux. Donc, pour dire que le risque d'exécution n'est pas là" assure-t-il.


Le seul risque qui est là, c'est le risque de financement


"Donc, le seul risque qui est là, c'est le risque de financement.Et le risque de financement, c'est quoi si les SNHLM ont accès à la clientèle? Mais qui va leur donner l'argent pour que SNHLM puisse acheter?  Ce que les industriels et les industries du BTP sont prêtes à construire. Donc, ce qu'on dit, c'est que ce qui a été fait à travers le monde, j'en dis juste deux exemples en Afrique, pour ne pas aller à Dubaï.  Guinea-Equatorial et Angola, c'est des pays pétroliers.  Mais là-bas, c'est l'État qui a pris l'argent pétrolier pour carrément construire des logements.  Nous ne demandons pas ça à l'État" soutient-il.


"Ce que nous demandons, c'est que l'État prenne cette capacité financière générée par ses nouveaux revenus  pour garantir SNHLM et la SICAP.


Pour que SNHLM et la SICAP puissent nous donner des garanties à des bailleurs, à des fonds qu'on peut lever.  Donc, pour pouvoir vendre les logements à SNHLM, ces deux sociétés peuvent s'assurer maintenant de la commercialisation." conseille-t-il.


Cette rencontre a réuni le Syndicat Professionnel des Entrepreneurs de Bâtiments et Travaux Publics du Sénégal (affilié au CNP), le Regroupement des Promoteurs Privés Immobiliers du Sénégal (affilié au CNP) et le Syndicat National du Bâtiment et Travaux Publics (affilié à la CNES).

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Publié par

Harouna Fall

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