Érosion côtière à Popenguine : une menace grandissante qui inquiète pèlerins et habitants

L’érosion côtière continue de grignoter le littoral de Popenguine, transformant petit à petit la commune en une zone à haut risque. Le phénomène inquiète de plus en plus les populations locales, mais aussi les pèlerins venus nombreux à l’occasion du 137e pèlerinage marial. Des dizaines de maisons et de commerces ont déjà été emportés par les vagues, et de nombreuses habitations ont dû être déplacées ou reculées pour échapper à la mer.

Face à cette situation, des voix se sont élevées pour interpeller les autorités. Herman Joël Dacosta, un visiteur, témoigne avec émotion :
« Ce que je vois ici me fait mal. Je pense qu’il faut faire comme à Saly : créer des digues ou d'autres ouvrages pour protéger les habitations. L’État doit faire quelque chose. Vous avez vu, beaucoup de maisons sont détruites. »

Salomène Manga, également présente pour le pèlerinage, partage la même inquiétude :
« C’est Dieu qui montre sa puissance, mais les autorités peuvent réagir. Des murs de protection solides peuvent empêcher l’avancée de la mer. L’érosion touche aussi Kafountine, Rufisque… Le gouvernement et les bonnes volontés doivent apporter leur soutien. »

Le phénomène ne menace pas seulement les infrastructures. Il représente aussi un danger pour les jeunes qui s’aventurent en mer pendant le pèlerinage. Auguste, un autre participant, lance un cri d’alerte :
« Les enfants doivent arrêter de risquer leur vie dans la baignade. Ils n’ont qu’à venir au pèlerinage, prier, puis rentrer. C’est risqué. La mer est dangereuse. Chaque année, on déplore des victimes. L’année dernière encore, il y a eu des victimes. J’interpelle les autorités. »

Popenguine, symbole de foi et de rassemblement, est aujourd’hui confrontée à une urgence environnementale et humaine. Les appels au secours se multiplient : il est temps d’agir.