(Foot) - L’âme du Sénégal : Quand toute une nation s’improvise entraîneur des Lions (Par Boubacar Kambel Dieng)

Contribution - Sur ce coin de la place, les voix s’élevaient dans un tourbillon de passion à quelques heures de la réception du Togo, après le match nul décevant concédé en Libye contre le Soudan.

L’atmosphère était chaleureuse, mais tendue. Chacun partageait son avis sur l’avenir de l’équipe nationale.

18 millions de Sénégalais, 18 millions d’entraîneurs, comme on aime le dire chez nous. Chacun avait son idée.

Les jeunes doivent-ils prendre la relève ? Certains étaient enthousiastes, d’autres sceptiques.

Pape Matar Sarr, souvent critiqué, semblait être au centre des préoccupations, tandis que Krèpin Diatta et Gana Guèye étaient salués comme des piliers à conserver.

Le débat s’est intensifié autour de Sadio Mané. Son niveau est-il en baisse ?
Certains plaidaient pour un changement de stratégie afin de le relancer, d’autres restaient plus mesurés, estimant qu’il fallait lui accorder encore du temps.

Puis est venue la question de l’entraîneur. « On chasse Aliou Cissé, on met son adjoint, Pape Thiaw. » Cette remarque fit l’effet d’une bombe. Un silence lourd s’installa avant que la discussion ne reprenne, plus animée que jamais.

L’État a également été critiqué. Pourquoi se limiter au salaire du sélectionneur ?
L’idée était simple : l’État doit aller chercher le meilleur entraîneur, peu importe le prix. Il doit être prêt à investir sans hésiter dans un sélectionneur de qualité, capable de mener l’équipe à la victoire.

Peu à peu, d’autres sont venus rejoindre le débat, apportant leurs idées sans jamais interrompre la conversation.

Les discussions ne cessèrent de grandir, chacun étant convaincu de l’importance de son avis pour l’avenir des Lions. 

Boubcar Kambel Dieng