Gaza : l'ONU déclare officiellement la famine

vendredi 22 août 2025 • 1131 lectures • 0 commentaires

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Gaza : l'ONU déclare officiellement la famine

iGFM (DAKAR) L’Organisation des Nations unies a officiellement déclaré, vendredi 22 août 2025, la famine dans la bande de Gaza, où plus de 500 000 personnes vivent dans des conditions “catastrophiques”, selon ses experts. Cette annonce intervient alors qu’Israël menace de détruire Gaza-ville, la plus grande agglomération du territoire, ravagée par près d’un an de guerre.

Après des mois de mise en garde, le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (Ipc), organisme onusien basé à Rome, a confirmé qu’une famine est en cours dans le gouvernorat de Gaza. Selon ses projections, elle pourrait s’étendre aux gouvernorats de Deir el-Balah (centre) et Khan Younès (sud) d’ici fin septembre. Ces trois zones représentent environ les deux tiers de la bande de Gaza, un territoire de 365 km² où s’entassent plus de deux millions d’habitants.


L’ONU accuse Israël d’entraver l’accès humanitaire.  “Cette famine aurait pu être évitée sans l’obstruction systématique d’Israël”, a affirmé Tom Fletcher, responsable de la coordination humanitaire des Nations unies. À l’inverse, Israël dénonce un rapport biaisé, “fondé sur les mensonges du Hamas”, selon le ministère israélien des Affaires étrangères, affirmant qu’”il n’y a pas de famine à Gaza.
Le Cogat, organisme israélien chargé des affaires civiles dans les Territoires palestiniens, accuse l’Ipc de ne pas avoir pris en compte “les efforts déployés ces dernières semaines pour stabiliser la situation humanitaire”.


Selon les experts onusiens, le niveau de détresse alimentaire atteint à Gaza est le plus élevé, caractérisé par  “la famine et la mort”. Sur le terrain, des scènes de désespoir se multiplient : des foules de Palestiniens se pressent chaque jour autour des distributions alimentaires, tendant des casseroles vides, suppliant pour un repas.
Le chef des droits humains de l’ONU, Volker Türk, rappelle qu’”affamer des gens à des fins militaires est un crime de guerre”. Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres réclame un cessez-le-feu immédiat, la libération des otages et un accès humanitaire total et sans entrave.


Parallèlement, Israël continue d’accentuer sa pression militaire. Le gouvernement a validé un plan d’assaut contre Gaza-ville et rappelé 60 000 réservistes. Le ministre de la Défense, Israël Katz, a prévenu : “Bientôt, les portes de l’enfer s’ouvriront sur les meurtriers du Hamas jusqu’à ce qu’ils acceptent nos conditions”, citant la libération des otages et le désarmement du mouvement.
Cette annonce intervient au moment où des négociations indirectes, menées par l’Égypte, le Qatar et les États-Unis, tentent d’aboutir à un cessez-le-feu de 60 jours et à la libération progressive des 49 otages encore détenus à Gaza, dont 27 seraient morts selon l’armée israélienne.


Depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, qui a coûté la vie à 1 219 personnes en Israël, la riposte militaire israélienne a fait plus de 62 000 morts dans la bande de Gaza, majoritairement des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas, jugés fiables par l’ONU.


Fatou THIAM (Stagiaire)


 

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Rédaction iGFM

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