50 ans d’indépendance du Cap-Vert : le Quai 54 s’ouvre en beauté

Lieu mythique du tennis mondial Roland-Garros a été transformé pour l’occasion en arène urbaine vibrante. Ce haut lieu accueille cette année encore les meilleurs talents du streetball international, dans une ambiance unique mêlant basket, culture hip-hop et célébration des racines.

Signification émouvante, 50 ans d’indépendance du Cap-Vert

Créé en 2003 par Thibaut de Longeville et Hammadoun Sidibé, le Quai 54 est bien plus qu’un tournoi: c’est une vitrine mondiale du streetball, du hip-hop et des cultures urbaines. Son nom vient de l’arrêt Quai 54 de la ligne de bus parisienne, point de départ historique du tournoi. D’abord implanté en plein air, l’événement a grandi au fil des années, jusqu’à s’installer dans des lieux emblématiques comme le Trocadéro et aujourd’hui Roland-Garros. Chaque édition rassemble des joueurs d’élite venus du monde entier, des DJ, des danseurs et des artistes de renom, créant un mélange explosif entre sport et culture.

Et cette première journée avait une signification émouvante et profonde: elle a marqué les 50 ans d’indépendance du Cap-Vert, célébrés avec intensité sur le parquet du Quai 54.

Cabo Verde Sports Festival

Le match disputé par la sélection Hello Cabo Verde s’inscrivait dans le cadre du Cabo Verde Sports Festival; le premier événement sportif, éducatif et touristique du pays, qui se déroule de juillet à octobre 2025, au Cap-Vert et au sein de la diaspora. Une initiative ambitieuse qui met à l’honneur les talents cap-verdiens et renforce les liens entre sport, culture et développement.

Avant le coup d’envoi du match de l’équipe cap-verdienne, le public a été invité à se lever pour écouter l’hymne national cap-verdien, chanté en direct par Lucyle Cruz, puis à vibrer au son du batuku, danse traditionnelle emblématique du pays. Le stade tout entier s’est mis à bouger dans une explosion d’énergie, d’identité et de fierté culturelle.

William Tavares, frère du célèbre pivot Edy Tavare : "C’était une sensation géniale"

Parmi les joueurs sur le terrain, William Tavares — frère du célèbre pivot Edy Tavares — a joué un rôle central dans cette célébration symbolique.

Juste après le match, il a réagi avec une émotion palpable: “Pour moi, c’était inestimable de participer pour la première fois et de le faire le jour des Cap-Verdiens. Ça comptait beaucoup. Je tremble encore, vraiment. C’était une sensation géniale.”

Interrogé sur ce qui rend le tournoi si unique, il a expliqué: “C’est super spécial, et tous ces gens qui viennent voir. C’est très accueillant, une super expérience. C’était très agréable d’être ici.”

Des ambitions pour William

En recherche d’opportunités, William ne cache pas son ambition: “Je suis un 4 ou 5 qui peut dribbler et tirer. Je peux tirer, déborder et faire tout… Je peux tout faire comme un grand. Le jeu vient à moi, alors je joue comme ça vient.”

Porter les couleurs de son pays sur une scène internationale comme celle du Quai 54 est un honneur qu’il ne prend pas à la légère: “Oh, je ne peux pas l’exprimer. C’est une chance unique dans une vie. Je suis là, profitant de chaque instant avec les miens. Ça compte beaucoup pour moi.”

Son parcours a commencé en observant son frère Edy se battre sur les parquets professionnels: “J’ai commencé pour le protéger, puis j’ai adoré le jeu. Depuis, c’est un vrai plaisir.”

Son objectif est clair: “Mon rêve est d’emmener le Cap-Vert le plus loin possible et de grandir comme personne et joueur", a-t-il conclu.

Pour rappel, le Quai 54, qui célèbre cette année son 22e anniversaire, est un carrefour entre basket de haut niveau, culture urbaine et héritage culturel.

Et en ce 5 juillet 2025, le Cap-Vert a brillé sur scène avec toute la force de son identité… et le rythme envoûtant du batuku