Les héritiers du TF 1451/R interpellent l’État pour récupérer leur terre à Rufisque

vendredi 21 mars 2025 • 127 lectures • 1 commentaires

Société 9 heures Taille

Les héritiers du TF 1451/R interpellent l’État pour récupérer leur terre à Rufisque

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Après une longue bataille judiciaire couronnée de succès, les héritiers du TF 1451/R, à Rufisque, réclament l’exécution totale de la décision de justice qui leur a rendu 258 hectares de terre. Face à l’occupation illégale de leur bien, ils appellent à l’arbitrage de l’État.

Dans une déclaration empreinte de détermination et de frustration, les héritiers du TF 1451/R à Rufisque ont appelé l’État sénégalais à faire respecter l’arrêt de justice leur restituant leur domaine foncier. Après plusieurs décennies de litiges et une victoire confirmée par l’arrêt n°01/12 du 9 février 2012 de la Cour d’Appel de Kaolack, ces familles attendent toujours de pouvoir jouir pleinement de leur bien.

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Le mandataire des héritiers, Demba Anta Dia, a souligné que la totalité de l’assiette foncière — couvrant 258 hectares, 96 ares et 33 centiares — a été réinscrite au nom des ayants droit, comme l’a ordonné la justice. Pourtant, sur le terrain, la situation est tout autre : "Nous avons obtenu nos droits, mais il ne reste que des miettes", déplore-t-il.

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L’histoire de cette terre remonte à son inscription au livre foncier de la Commune de Rufisque, le 4 février 1959. Toutefois, depuis 1978, des projets d’aménagements et des attributions controversées ont vu le jour. La justice a pourtant été claire : toute inscription postérieure à cette date est déclarée frauduleuse et doit être radiée.


Malgré cela, 98 % du terrain est actuellement occupé par la SN-HLM, selon les héritiers. "Nous avons affaire à une occupation massive et illégale. Certains accrédités de la SN-HLM vont même jusqu’à vendre des parcelles qui ne leur appartiennent pas", dénonce Demba Anta Dia. Cette situation est d’autant plus alarmante que de nombreux héritiers vivent aujourd’hui dans la précarité, exposés aux risques des zones inondables.


Face à ce blocage, les héritiers sollicitent l’appui direct des autorités. "Nous ne sommes pas en conflit avec l’État, nous demandons seulement l’application de la loi dans un État de droit", plaide le mandataire, s’adressant au président Bassirou Diomaye Faye, au Premier ministre Ousmane Sonko et au ministre de la Justice Ousmane Diagne.


Pour accélérer le processus, les héritiers ont lancé des opérations d’identification des parcelles occupées et libres sur le site, dans un esprit d’apaisement. "Nous voulons que tout soit clair et nous menons cette démarche dans la sérénité", a précisé M. Dia.


Les familles du TF 1451/R espèrent que l’État interviendra rapidement pour mettre un terme à cette injustice qui dure depuis des décennies et restaurer la confiance dans l’autorité de la justice.


Par Abdou Diouf Diagne

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Publié par

Joe N. Marone

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