MALI: L’ancien premier ministre Choguel MAIGA indexé par un Rapport du Bureau du Vérificateur Général

dimanche 11 mai 2025 • 271 lectures • 0 commentaires

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MALI: L’ancien premier ministre Choguel MAIGA indexé par un Rapport du Bureau du Vérificateur Général

iGFM - (Dakar) C’est un rapport produit par le Bureau du Vérificateur général sur une période qui englobe les exercices 2021, 2022, 2023 et jusq’au 30 novembre 2024 et pointe du doigt l’ancien premier ministre Choguel MAIGA. Que reproche- t-on à l’ex- Chef du gouvernement malien? Est- il une cible des autorités maliennes de la transition ? La bataille des longs couteaux refait surface à Bamako. Infographie

Nommé le 7 juin 2021 demis de ses fonctions le 20 ́novembre 2024, Choguel Kokalla Maiga est indexé par un nouveau rapport produit par le Bureau du Vérificateur Général du Mali.  Poussé à la sortie, l’ancien Premier ministre est ciblé en personne par ce rapport qui met en relief des  »irrégularités financières  » dans sa gestion à la Primature.


Choguel Kokalla Maiga sera-t-il bientôt inquiété par la justice malienne ? Cette interrogation soulève des vagues de spéculations ici et là dans les chaumières de la capitale malienne.  Rien n’est moins sûr, mais toujours est-il que l’homme est directement cité dans le rapport du Bureau du Vérificateur général publié ce week-end et consulté par Confidentiel Afrique.


D’abord le BVG, sur la période concernée retient des irrégularités financières non justifiées qui s’élèvent à 1 731 351 066 FCFA. Choguel Kokalla Maiga est-il coupable ? C’est à la justice de le dire puisque le Vérificateur général a dénoncé le dossier à la Cour suprême et au Pôle national économique et financier.


Dans le détail, l’équipe de vérification a constaté que le Premier ministre a ordonné, à travers des décisions de mandatement signées par le Directeur de cabinet, l’exécution de dépenses non éligibles sur le filet social dont le montant total des dépenses inéligibles de la période sous revue sur le filet social s’élève à 262 312 924 FCFA.


Une série de dysfonctionnements au sommet de la Primature


Les autres irrégularités mettent en cause le Directeur administratif et financier de la Primature qui a irrégulièrement ordonné le paiement de dépenses de souveraineté au Premier ministre dans le cadre de missions à l’intérieur et à l’extérieur du Mali pour un montant de 803 205 425 FCFA. La reconduction des marchés pour 126 647 040 FCFA.


Le BVG a constaté que le Directeur administratif et financier n’a pas appliqué de pénalités sur les paiements des marchés non exécutés dans les délais contractuels. En effet, il n’a pas appliqué de pénalités sur le paiement de 10 marchés ayant accusé des retards allant de 18 à 66 jours. Le montant total des pénalités non appliquées s’élevait à 8 359 005 FCFA. Il n’a pas justifié les fonds destinés au volet communication d’une convention de maîtrise d’ouvrage déléguée. Le montant du marché irrégulièrement attribué s’élève à 33 185 730 FCFA. Le montant total des indemnités payées pour les missions non justifiées, au cours de la période sous revue, s’élève à 10 730 904 FCFA.


Plusieurs autres irrégularités ont ainsi été pointées du doigt. Le rapport note un montant total des irrégularités financières qui s’élève à 2 068 394 986 FCFA, montant sur lequel, 6 825 920 FCFA ont été régularisés à la suite des travaux de vérification et 330 218 000 FCFA ont été justifiés pendant la séance du contradictoire. Le reliquat des irrégularités financières non justifiées s’élève à 1 731 351 066 FCFA.


Des fait transmis et dénoncés au Président de la section des comptes de la Cour suprême et au Procureur de la république du Pôle national économique et financier relativement au paiement de dépenses inéligibles sur le filet social pour un montant de 262 312 924 FCFA ; au paiement irrégulier de dépenses de souveraineté au Premier ministre pour un montant total de 803 205 425 FCFA ; à la reconduction irrégulière de marchés pour un montant total de 126 647 040 FCFA.


Il faut aussi ajouter les faits sur la non-application de pénalités de retard sur des marchés non exécutés dans les délais contractuels pour un montant total de 1 533 085 FCFA ; la non-justification de fonds destinés au volet communication d’une convention de maîtrise d’ouvrage déléguée pour un montant de 45 795 333 FCFA.


L’on se rappelle de l’attribution d’un marché à un soumissionnaire en situation de conflit d’intérêt vis-à-vis d’un autre soumissionnaire au même marché pour un montant de 33 185 730 FCFA ; la non-justification de missions pour un montant total de 10 730 904 FCFA ; la production de fausses expériences similaires pour obtenir des marchés d’un montant de 444 590 625 FCFA et la réception sans réserve de marchés non entièrement exécutés pour un montant de 3 350 000 FCFA.


 


Par Oussouf DIAGOLA, Bamako, Paris (Confidentiel Afrique)

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Publié par

Harouna Fall

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