Ousmane Sonko et la Liberté de la Presse au Sénégal : Un Équilibre Fragile

vendredi 11 juillet 2025 • 114 lectures • 0 commentaires

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Ousmane Sonko et la Liberté de la Presse au Sénégal : Un Équilibre Fragile

iGFM - (Dakar) Ousmane Sonko, Premier ministre du Sénégal et leader du parti PASTEF, est au cœur d'une controverse croissante concernant sa relation avec la presse sénégalaise.

Alors que Sonko et son parti cherchent à transformer le paysage politique et économique du pays, ses déclarations et actions récentes ont suscité des inquiétudes quant à l'avenir de la liberté de la presse, un pilier démocratique souvent considéré comme le quatrième pouvoir.


Un Contexte de Tensions


Depuis son ascension politique, Ousmane Sonko a été une figure polarisante. Son discours souverainiste et ses critiques acerbes contre les élites politiques et économiques lui ont valu un soutien massif parmi les jeunes et les déshérités. Cependant, ses relations avec la presse ont souvent été tendues. En juin 2024, lors d'une déclaration devant les jeunes de son parti, Sonko a affirmé : "On ne va plus permettre que des médias écrivent ce qu’ils veulent sur des personnes, au nom d’une soi-disant liberté de la presse, sans aucune source fiable". Ces propos ont été perçus comme une menace par de nombreux professionnels des médias, déjà en proie à des difficultés économiques et à des pressions politiques.


La Presse Sénégalaise en Péril


La liberté de la presse au Sénégal a connu un déclin notable ces dernières années. Selon Reporters sans frontières (RSF), le Sénégal a reculé de la 49e à la 94e place dans le classement mondial de la liberté de la presse entre 2021 et 2024. Cette dégradation est attribuée à une série d'agressions, d'arrestations de journalistes et de suspensions de médias sous l'administration précédente de Macky Sall. Malgré une légère amélioration en 2025, où le Sénégal a grimpé à la 74e place, les inquiétudes persistent quant à la durabilité de cette progression.


Les médias sénégalais font face à des défis économiques majeurs, avec des difficultés à couvrir leurs coûts opérationnels et à obtenir des revenus publicitaires suffisants. Le Conseil des diffuseurs et éditeurs de la presse au Sénégal (Cdeps) a dénoncé des mesures gouvernementales telles que le blocage des comptes bancaires des entreprises de presse pour non-paiement d'impôts, la rupture unilatérale de contrats publicitaires et le gel des paiements dus aux médias. Ces actions sont perçues comme des tentatives de contrôler l'information et de domestiquer les acteurs des médias.


Les Réactions et les Enjeux


Face à ces pressions, la presse sénégalaise a organisé une "journée sans presse" en août 2024 pour alerter sur les difficultés du secteur. Cette initiative, largement suivie par les journaux, les radios et les télévisions, visait à sensibiliser l'opinion publique et les autorités sur l'importance de la liberté de la presse pour la démocratie.


Le président Bassirou Diomaye Faye, élu en mars 2024, a appelé à des "mesures de redressement" de la presse, soulignant l'importance d'une presse professionnelle, responsable et respectueuse de l'État de droit. Cependant, les détails de ces mesures restent flous, et les professionnels des médias attendent des actions concrètes pour garantir leur indépendance et leur viabilité économique.


Conclusion


La relation entre Ousmane Sonko et la presse sénégalaise illustre les tensions inhérentes à la transition politique et économique du Sénégal. Alors que Sonko et son parti cherchent à instaurer un "Sénégal nouveau", il est crucial de trouver un équilibre entre la nécessité de réformes et le respect des libertés fondamentales, notamment la liberté de la presse. La communauté internationale et les organisations de défense des droits de l'homme continueront de surveiller de près l'évolution de la situation, espérant que le Sénégal puisse retrouver sa place de bastion de la liberté de la presse en Afrique.


Dans ce contexte, il est essentiel que toutes les parties prenantes — gouvernement, médias et société civile — travaillent ensemble pour garantir un environnement médiatique libre, indépendant et durable, essentiel à la consolidation de la démocratie sénégalaise.



PSKA
SAMBA KARA NDIAYE
DIRPUB
SUNUTIMESNEWS.COM

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Harouna Fall

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