Saint-Louis en harmonie : ville, fleuve et jazz en fusion

Bien plus qu’un enchaînement de concerts, il est un moment suspendu, une célébration de l’âme, de la mémoire et de la créativité.

À Saint-Louis, le jazz ne se joue pas seulement sur scène. Il s’infiltre dans les ruelles pavées de la vieille ville, caresse les façades défraîchies aux teintes pastel, s’invite dans les regards des habitants et flotte au-dessus du fleuve. Ici, chaque note raconte une histoire, chaque rythme réveille une mémoire collective.

Pourquoi venir à Ndar pour son mythique Festival de Jazz ?

Parce que Saint-Louis est une ville unique. Tricentenaire, élégante, habitée par l’histoire et tournée vers l’avenir. Classée patrimoine mondial de l’humanité, elle fascine par son architecture coloniale, ses balcons en fer forgé, ses bâtisses colorées, ses ponts emblématiques, du majestueux pont Faidherbe au discret pont Mousteuf Malick Gaye de Guet-Ndar et celui de la Géole, rebaptisé maintenant pont Ousmane Masseck Ndiaye, et ses scènes de vie empreintes d’authenticité.

Parce qu’on y trouve un climat doux, un air iodé, une lumière dorée à l’aube, et ce fleuve Sénégal qui berce la ville, séparant l’île, Guet-Ndar et Sor, tout en les reliant comme les voix d’un chœur.

Parce que le Festival, c’est un voyage musical autour du monde : du Portugal à la Guadeloupe, d’Italie au Sénégal, des rythmes afro-jazz aux envolées lyriques du new orleans contemporain.

C’est aussi l’occasion de découvrir des jeunes talents et d’assister à des masterclasses, de vibrer au rythme des brass bands américains, de flâner dans des foires artisanales, d’assister à un carnaval culturel, et de voir défiler des voitures anciennes dans les rues pleines de charme.

Parce que venir à Saint-Louis pendant le festival, c’est vivre plusieurs vies en quelques jours.
C’est écouter un concert de jazz au coucher du soleil, puis déguster un poisson braisé dans un quartier populaire.

C’est croiser un saxophoniste italien sur la Place Baya, et finir la soirée sur une pirogue avec des pêcheurs de Guet-Ndar.
C’est faire halte à Hydrobase, entre mer et nature, pour retrouver le silence après le tumulte joyeux des scènes musicales.

Et surtout, parce que le Festival est un acte d’amour : pour la culture, pour le vivre-ensemble, pour les échanges.
Il nous rassemble, nous élève, et nous rappelle, dans un monde fracturé, combien la musique peut nous réconcilier avec nous-mêmes et avec les autres.

Alors non, on ne rate pas le Festival de Jazz de Saint-Louis 2025 !
On y va.
On s’y perd.
On s’y retrouve.
Et surtout, on y revient.

Par Boubacar Kambel Dieng