UCAD – Du champ de bataille au Jardin des Nations : un lieu de mémoire, de révision et de sérénité

samedi 2 août 2025 • 542 lectures • 0 commentaires

Environnement 12 heures Taille

UCAD – Du champ de bataille au Jardin des Nations : un lieu de mémoire, de révision et de sérénité

Autrefois théâtre d’affrontements entre étudiants et forces de l’ordre, l’espace situé à l’entrée de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar est aujourd’hui attractif. Aménagé en jardin public, baptisé « Jardin des Nations », il est devenu un havre de paix, de travail et de détente pour les étudiants, tout en conservant la mémoire de ceux qui y ont perdu la vie.

Jadis connu comme un lieu de repli stratégique lors des affrontements entre étudiants et policiers, cet espace à l’entrée de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) était régulièrement jonché de pierres, devenues symboles d’une jeunesse en colère. Jusqu’au milieu des années 2010, cet endroit était tout sauf propice à la détente ou à l’étude.


Aujourd’hui, il a radicalement changé de visage. Transformé en jardin public baptisé « Jardin des Nations », cet espace est devenu un lieu paisible, apprécié des étudiants pour réviser, échanger ou simplement se détendre.



Cette métamorphose est le fruit d’une série d’initiatives impulsées par les trois derniers directeurs du Centre des Œuvres Universitaires de Dakar (COUD) – Abdoulaye Diouf Sarr, Abdoulaye Seydou Sow, Maguette Sène – et poursuivies par l’actuel directeur, Dr Ndené Mbodji. Ce dernier a fait de la propreté et de la sécurité des lieux une priorité, tout en introduisant plusieurs innovations. Aujourd’hui, le jardin est propre, calme et sécurisé, grâce à une présence visible d’agents de sécurité dès la grande porte de l’université.


L’endroit attire quotidiennement des étudiants, pour des usages variés. Assis sur le gazon, Ismaïla Seydi, étudiant en Licence 1, révise ses cours avec sa camarade Ndella Diouf. Tous deux saluent les efforts déployés pour offrir un tel cadre de vie aux étudiants.



« Ce jardin est très important pour nous. Il nous permet de réviser, de faire nos travaux de groupe. On l’a toujours connu comme ça, et il est de notre devoir de le maintenir propre », affirme Ismaïla.
Un peu plus loin, Solange Ndione, étudiante en Licence 2 de Géographie, est installée sur un banc, son téléphone en main. Elle confie venir là pour se relaxer.


« Ce n’est pas pour les révisions que je viens ici, mais pour me détendre. C’est un lieu très agréable et paisible. Je me réjouis de l’aménagement et de l’entretien », dit-elle.



Derrière cette atmosphère apaisante, il y a un travail constant mené par les jardiniers. Waly Senghor, employé au COUD, est chargé d’arroser un casier du jardin.


« Du lundi au vendredi, je viens arroser mon secteur. Parfois, les coupures d’eau posent problème. Mais ce qui nous gêne aussi, ce sont les étudiants qui jettent des déchets sur le gazon. On leur demande de respecter cet espace », confie-t-il, tuyau à la main.
Le Jardin des Nations, c’est aussi un lieu de mémoire. À proximité, un monument commémoratif rend hommage aux étudiants tombés lors des violentes confrontations passées. Ce « monument des martyrs » rappelle que ce havre de paix est aussi un sanctuaire chargé d’histoire.


Par Ibrahima Diamé

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Rédaction iGFM

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