À Nyassia, le calme après les larmes
lundi 30 juin 2025 • 673 lectures • 1 commentaires
Société
13 heures
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Dans la commune de Nyassia, longtemps meurtrie par le conflit casamançais, les signes de renaissance se multiplient. Justine Manga, première femme élue maire dans cette zone historiquement instable, incarne l’espoir d’un nouveau départ. Elle mise sur le pardon, la cohésion et le développement économique pour tourner définitivement la page douloureuse de la guerre.
Dimanche 29 juin 2025, dans sa communal à Nyassia, Justine Manga nous a reçus dans sa commune retrouvant le calme après plusieurs années de conflits. Élue maire en 2022 dans cette localité de la Basse-Casamance, elle est la première femme à occuper ce poste, dans une zone autrefois connue pour avoir abrité des bases du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC).
« La commune de Nyassia a beaucoup souffert, mais aujourd’hui, nous avançons vers la paix et la reconstruction », affirme-t-elle.
Déminage en cours, retour progressif des déplacés
Sur la vingtaine de villages qui composent la commune, plus de la moitié a déjà été réoccupée par les populations déplacées. Le retour se fait progressivement, au rythme du démarrage des opérations de déminage, indispensables à toute réinstallation sécurisée.
« Le déminage avance lentement, c’est vrai. Mais c’est un travail sensible, complexe, qui demande du temps et surtout des moyens », explique Mme Manga.
Elle garde cependant espoir grâce à l’implication de nouveaux partenaires internationaux, notamment des experts japonais, dont l’arrivée est attendue pour accélérer les opérations.
Reconstruire et revivre
Le plus grand défi, selon la maire, viendra après le déminage :
« Il faudra reconstruire totalement la commune : routes, écoles, postes de santé, forages... La population a besoin de retrouver une vie digne. »
La sécurité est aujourd’hui favorable, assure-t-elle, saluant l’engagement des différentes parties au dialogue. L’urgence est désormais économique.
Appel au pardon et à la réconciliation
Pour que cette paix soit durable, Justine Manga lance un appel fort :
« Il faut que chacun accepte de pardonner. Ce n’est qu’à ce prix que la réconciliation sera réelle et que nous pourrons bâtir une commune unie. »
Elle insiste :
« Mon message, c’est l’imploration du pardon. Après le pardon, viendra la cohésion. Et après la cohésion, le développement. »
Nyassia retrouve peu à peu son souffle.Sur place le message est clair, Justine Manga : il faut en finir avec la guerre pour embrasser la paix et la prospérité.Un extrait d'un grand entretien à suivre.
Publié par
Joe N. Marone
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