Affaire Astou Ndiaye : le procureur ordonne l’exhumation du corps du nouveau-né pour autopsie 

L’opération, conduite dans la soirée, s’est déroulée sous la supervision du substitut du procureur, en présence des sapeurs-pompiers et du commissaire central de Diourbel. Le corps de l’enfant a été extrait de sa sépulture afin d’être soumis à des analyses médico-légales qui permettront d’établir la vérité scientifique sur les causes du décès. 

Cette décision judiciaire intervient dans un contexte marqué par deux versions contradictoires des faits. L’accompagnante de la mère soutient que le bébé serait né vivant avant de succomber quelques instants plus tard, tandis que le personnel médical de garde affirme, de son côté, qu’il s’agissait d’un enfant mort-né. 

C’est précisément pour trancher entre ces deux récits que le parquet a ordonné cette procédure exceptionnelle, considérée comme une étape indispensable à la manifestation de la vérité. 
Parallèlement à l’enquête judiciaire, le ministère de la Santé et de l’Action sociale a annoncé l’ouverture d’une enquête administrative interne visant à identifier d’éventuelles défaillances dans la prise en charge et à situer les responsabilités. 

Les conclusions des deux investigations — judiciaire et administrative — devraient permettre d’apporter des réponses claires à la famille éplorée et de renforcer, à terme, la rigueur dans la gestion des urgences obstétricales dans les structures sanitaires du pays.