Comment “Diop portable” a abattu sa femme à Keur Mbaye Fall : le récit glaçant des faits

Dans son édition de ce lundi, L’Observateur revient longuement sur le fil des événements qui ont conduit à cette scène d’horreur. Selon le quotidien, tout commence en début de soirée, lorsque Diop reçoit un ami à son domicile. Les deux hommes se retrouvent sur la terrasse de la maison, où le mis en cause élève des moutons. C’est d’ailleurs pour sécuriser cet enclos qu’il s’était procuré une arme à feu, indique la même source.

La discussion s’éternise autour du thé, servi à plusieurs reprises par Binetou Guèye depuis sa chambre située au rez-de-chaussée. Après le départ de l’ami, le couple se retrouve pour le dîner. L’ambiance est alors décrite comme détendue, presque complice, ponctuée de plaisanteries et de taquineries.

Mais le climat bascule brutalement. Toujours selon L’Observateur, le mari se lève soudainement, saisit son arme et lance à son épouse, sur un ton présenté comme léger : « Fais attention, je suis maintenant un homme armé… ». Une sortie à laquelle la jeune femme aurait répondu, visiblement inquiète : « Arrête, on ne joue pas avec ça ». Ces mots seront les derniers qu’elle prononcera.

Quelques secondes plus tard, un coup de feu retentit. L’index de l’époux aurait pressé la détente dans un mouvement incontrôlé, suffisant pour provoquer le tir fatal. Dans la maison, la détonation sème la confusion. Certains pensent d’abord à l’explosion d’une bonbonne de gaz, avant que la réalité ne s’impose.

Les membres de la famille accourent et découvrent une scène insoutenable : Binetou Guèye gît au sol, mortellement atteinte à la tête, tandis que son mari reste figé, l’arme encore fumante à la main, sous le choc. Cris, pleurs et panique envahissent la concession.

Toujours d’après L’Observateur, P. M. Diop aurait tenté de retourner l’arme contre lui après le drame, avant d’être maîtrisé par son entourage en attendant l’arrivée des forces de l’ordre. Il a depuis été placé en garde à vue.

Sur le plan judiciaire, le mis en cause est provisoirement poursuivi pour homicide involontaire, détention illégale d’arme à feu et défaut de documents administratifs liés à cette arme. Une qualification que conteste implicitement la famille de la victime, qui rejette catégoriquement la thèse de l’accident et réclame que toute la lumière soit faite sur les circonstances exactes de ce drame conjugal.