Scandale SoftCare : «Les Chinois m'ont proposé des mallettes d'argent», dénonce l’inspecteur Diallo

lundi 22 décembre 2025 • 767 lectures • 0 commentaires

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Scandale SoftCare : «Les Chinois m'ont proposé des mallettes d'argent», dénonce l’inspecteur Diallo

L’affaire SoftCare s’envenime après la diffusion d’un enregistrement attribué à Moussa Diallo, directeur de l’Inspection, de la Surveillance du marché et des Vigilances à l’Agence de régulation pharmaceutique (ARP). Dans cet audio relayé par L’Observateur, l’inspecteur révèle avoir été ciblé par des tentatives de corruption et des pressions, suite à ses constats d’utilisation présumée de matières premières périmées dans la fabrication de couches et de serviettes hygiéniques.

Selon Moussa Diallo, ses inspections menées en janvier 2024, puis en octobre et décembre 2025, ont permis de détecter « 1 300 kilogrammes de produits périmés » dans les ateliers de SoftCare. « J’ai recommandé le retrait immédiat des produits », affirme-t-il.


Mais c’est surtout l’accusation de corruption qui secoue le dossier. « Les Chinois se sont présentés à mon bureau à quatre reprises, munis de valises remplies d’argent et de cadeaux. Ils m’ont même proposé de nous rencontrer discrètement dans un restaurant », assure l’inspecteur, soulignant son refus catégorique : « Mon intégrité n’est pas à vendre. Il s’agit de la santé de nos femmes et de nos enfants. »


Moussa Diallo dénonce également une pression interne, notamment après la publication, le 16 décembre, d’un communiqué déclarant SoftCare conforme avant même que son rapport officiel, daté du 17 décembre, ait été finalisé. « En tant que directeur de l’Inspection, c’est à moi de dire ce qui est conforme ou non. On ne peut pas déclarer une entreprise conforme avant même que le rapport ne soit rédigé », dénonce-t-il.


Face à la controverse, l’inspecteur a exigé un communiqué rectificatif pour rétablir la vérité. L’Observateur indique que le ministère de la Santé a pris en main le dossier et que plusieurs responsables ont été entendus, plaçant l’affaire SoftCare sous haute surveillance des autorités.

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Publié par

Birame Ndour

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