Dakarnave : les travailleurs alertent sur un marché opaque

samedi 1 novembre 2025 • 889 lectures • 0 commentaires

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Dakarnave : les travailleurs alertent sur un marché opaque

La tension monte au chantier naval de Dakar. Dans un communiqué rendu public, le collège des délégués du personnel de DAKARNAVE alerte sur des zones d’ombre entourant la procédure d’attribution du contrat de concession du chantier de réparation navale, et craint un manque de garanties pour l’avenir des salariés.

Cette sortie intervient après la réunion du Conseil des ministres du 29 octobre, au cours de laquelle le Président de la République a rappelé l’exigence de transparence dans la gestion des marchés publics. Un rappel que les représentants du personnel jugent particulièrement pertinent au regard du dossier DAKARNAVE.


Selon eux, plusieurs décisions liées à ce contrat auraient été prises sans consultation du personnel ni prise en compte du volet social du cahier des charges. La SIRN, société chargée de superviser le processus, est notamment accusée de refuser toute rencontre avec la représentation du personnel malgré les sollicitations.


Le communiqué soulève également plusieurs interrogations, notamment sur la transparence du processus. Il questionne la réalité du retrait des sociétés DAMEN Shipyards / MTO Africa et Jobson Italia, s’interroge sur le rejet éventuel du recours introduit par HAT-SAN Shipyard par l’ARCOP et les implications qui en découlent. Enfin, il pose la question de possibles liens entre HAT-SAN Shipyard et le groupe turc OZATA, déjà impliqué dans un précédent dossier controversé.


Face à ces zones d’ombre, les travailleurs affirment n’avoir reçu aucune garantie concernant la protection des emplois, la continuité des contrats et le maintien des acquis sociaux. Ils craignent qu’un processus mal encadré n’entraîne des perturbations majeures, voire un arrêt temporaire des activités du chantier naval.


Afin de réclamer transparence et équité, les travailleurs annoncent l’organisation d’un sit-in le lundi 3 novembre à 11h, devant la direction de la SIRN. Ils appellent l’État à exercer pleinement son rôle de garant pour éviter toute menace sur cette infrastructure stratégique et sur les centaines d’emplois qu’elle porte.

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Publié par

Birame Ndour

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