Me Babacar Ndiaye: "les créances en souffrance dépassent les 1 000 milliards"

jeudi 23 octobre 2025 • 168 lectures • 0 commentaires

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Me Babacar Ndiaye: \

iGFM - (Dakar) "Actuellement on constate qu'effectivement, les créances en souffrance parfois dépassent les 1 000 milliards, actuellement" a révélé le Directeur général de la Société Nationale de Recouvrement (SNR), Me Babacar Ndiaye, invité de l'émission Point de Vue de la Rts.

A l'en croire, "aussi bien des créances des banques privées, que des banques commerciales, et des banques du secteur parapublic. Ce qui justifie, d'ailleurs, l'importance de la SNR et le rôle que la SNR doit jouer dans cette situation-là.  Raison pour laquelle, d'ailleurs, il y avait des réflexions qui ont été effectivement agitées, organisées, sur le même devenir de la SNR".


 
Avant de poursuivre: "Et l'État, comprenant les enjeux de cette concertation, a même mis actuellement, accepté, a permis de modifier la loi qui a créé la SNR pour permettre maintenant à la SNR de recouvrir même des croyances privées. Pour entraîner un certain nombre, oui. En fait, cela va permettre à la SNR d'être un acteur dans l'assainissement du secteur bancaire et même financier. Parce qu'aussi, il s'agit d'une question d'ordre public. En réalité, l'État, quand même, doit assumer ce rôle d'ordre public-là.  Raison pour laquelle la SNR joue ce rôle d'alerte, mais joue aussi ce rôle de participer à l'assainissement, comme je l'ai dit tout à l'heure, du secteur bancaire et financier". Au Sénégal, le financement de l'économie pose problème. Les banques ne financent pas assez l'économie. Il y en a qui le déplore.


Selon Babacar Ndiaye, la SNR a été créée par la loi 91-21 du 16 février 1991, dont l'objectif était d'assainir le secteur bancaire et financier.


 
"A l'époque, dit-il, en 1991, ça a coïncidé avec l'époque des ajustements structurels. Et comme vous le savez, l'État, depuis l'indépendance, avait mis en place un secteur bancaire, para-public, il faut le dire,  dont l'objectif était d'accompagner l'État dans sa politique économique, dans sa politique de développement économique. Mais malheureusement, effectivement, cette politique ne s'était pas soldée en grande partie par un succès" regrette-t-il.


 
 "Et l'État, pour faire face au contexte du moment, était contraint quand même de dissoudre les sept banques,  qui étaient BNDS, Assurbanque, Sonabanque, Sonaga aussi, qui étaient sept banques au total, dont leur croyance était confiée à la SNR, qui était chargée de les recouvrir. Dans le cadre des activités bancaires, il y a ce qu'on appelle les déposants. Donc, les épargnes de ces déposants ont été gelées et la SNR était chargée d'accomplir deux missions principales, à savoir le recouvrement de ces croyances-là, mais aussi de rembourser les déposants qui avaient fait confiance à ces banques pour pouvoir déposer leurs épargnes au niveau de ces banques." dit-il


 
"C'est carrément une mission d'assainissement. Effectivement, d'assainissement du secteur bancaire et du secteur financier.  Comme vous le savez, dans tous les pays du monde, le secteur bancaire joue un rôle très important dans le financement de l'économie. Ce secteur bancaire aussi doit être surveillé pour éviter l'explosion de ce qu'on appelle des créances en souffrance. 


Parce que ces créances en souffrance-là, s'il n'y a aucune mesure prise pour les contenir, peuvent aller jusqu'à un niveau difficile à contrôler. Ça peut aussi être une source de tension financière et parfois même une source de tension budgétaire" précise-t-il.


 


  


 

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Publié par

Harouna Fall

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