Moustapha Diakhaté et Bachir Fofana : Me Elhadji Diouf parle de la fin d'une «prise d’otages»

Lors de sa déclaration à la presse, Me El Hadji Diouf a vivement critiqué le dysfonctionnement du système judiciare,  pointant du doigt les retards répétés causés par la grève des greffiers. Pour lui, la libération de ses clients sonne comme "la fin d'une prise d'otage".

L’avocat a déploré que ses clients soient restés en détention sans décision de justice, non pas à cause de la complexité du dossier, mais en des raisons de blocages administratifs. « La justice ne peut être l’otage d’une crise administrative », a-t-il martelé.

Aujourd’hui, malgré la satisfaction que lui procure la libération de ses clients, la robe noire refuse de crier victoire trop vite. Il appelle les autorités judiciaires à tirer les leçons de cette affaire pour prévenir de futures dérives. Il plaide pour une réforme en profondeur du fonctionnement des tribunaux, notamment en ce qui concerne la gestion des mouvements sociaux internes qui peuvent bloquer le service public de la justice.

Me Diouf considère que cette affaire va bien au-delà du sort de Moustapha Diakhaté et Bachir Fofana. Elle pose la question plus large de l’indépendance de la justice et du respect des droits des citoyens, quelle que soit leur opinion politique. « Ce n’est pas seulement une affaire d’avocats et de juges, c’est une affaire de démocratie », a-t-il conclu.

Fatou THIAM (Stagiaire)