Privé de visites : les avocats de Badara Gadiga dénoncent une violation des droits de la défense

Dans un communiqué rendu public samedi, les conseils de Badara Gadiaga révèlent que des instructions fermes ont été données par le commissaire central pour qu’aucune visite ne soit autorisée, même celles des avocats. Cette décision, qu’ils jugent arbitraire et injustifiable, a suscité une vive réaction du collectif d’avocats constitué pour sa défense. « Ce comportement rétrograde n’a pas sa place dans un État de droit », fustige le collectif.

Depuis vendredi soir, les avocats affirment ne disposer d’aucune information sur l’état de santé ou les conditions de détention de leur client. Ils disent redouter le pire. Pour eux, l’interdiction de visite constitue une triple entorse : aux droits de la défense, à la dignité humaine et à la présomption d’innocence. « Cette entrave manifeste à l’exercice de la profession d’avocat est une tentative de museler la défense. Elle ne saurait être tolérée dans une République démocratique », ont-ils martelé. Le collectif rappelle que la défense est un droit fondamental, reconnu à toutes les étapes de la procédure, et qu’elle se fera « sans concession » face à toute tentative d’intimidation ou de marginalisation. Il réaffirme sa détermination à défendre les valeurs républicaines et à veiller à ce que la sécurité juridique soit garantie pour tous, sans distinction. « La défense sera toujours debout, pour tous », ont conclu les robes noires.