Surfacturation des chantiers publics : l’URV sonne l’alarme et exige la fin de l’impunité financière

jeudi 18 décembre 2025 • 550 lectures • 0 commentaires

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Surfacturation des chantiers publics : l’URV sonne l’alarme et exige la fin de l’impunité financière

La surfacturation des chantiers publics continue de plomber l’économie sénégalaise. Routes, écoles, hôpitaux ou forages : derrière des montants souvent jugés exorbitants, se cache, selon l’Union pour une République Vertueuse (URV – Liggey Sénégal), un système profondément enraciné qui détourne des ressources essentielles au détriment des populations.

Dans une prise de position ferme, le docteur Souleymane Mbengue, leader de l’URV, estime que ces pratiques ne relèvent ni de simples erreurs techniques ni d’accidents administratifs. Pour lui, il s’agit d’un mal structurel, toléré pendant des années, qui coûte chaque année des dizaines de milliards de francs CFA à l’État sénégalais et freine durablement le développement du pays.


Des projets publics à des coûts jugés « injustifiables »
Selon l’URV, la liste des dérives est longue : marchés publics surévalués, avenants successifs sans justification claire, coûts multipliés parfois sans rapport avec la réalité du terrain. Pendant que les budgets explosent, les besoins sociaux, eux, restent criants.


Bourses universitaires en attente, hôpitaux sous-équipés, routes rurales impraticables, chômage massif des jeunes, inondations récurrentes et baisse du pouvoir d’achat : pour le mouvement, chaque franc englouti dans une surfacturation est autant de ressources retirées aux politiques publiques essentielles.


Une rupture exigée avec les anciennes pratiques
Face à cette situation, l’URV appelle à une rupture qu’elle veut concrète et mesurable. Si la nouvelle gouvernance a fait de la transparence un axe majeur, le mouvement estime que celle-ci ne peut rester un simple engagement de principe.


Dans son communiqué, l’URV avance plusieurs pistes prioritaires, parmi lesquelles un audit indépendant et rendu public de l’ensemble des projets d’infrastructures en cours, la mise en place d’une base nationale de prix de référence, ainsi que la responsabilisation pénale des décideurs et signataires des marchés publics en cas d’abus avérés.


Le mouvement plaide également pour un recours systématique aux compétences techniques, notamment les ingénieurs et experts, afin d’éviter que des décisions politiques ne supplantent l’expertise professionnelle. Autre point jugé crucial : la protection effective des lanceurs d’alerte et des corps de contrôle.


« La transparence n’est plus une option »
Pour l’URV – Liggey Sénégal, le moment est décisif. Le pays traverse une phase de transition politique majeure, portée par une forte attente citoyenne en matière de gouvernance vertueuse. Sans réforme profonde de la gestion des marchés publics, avertit le mouvement, la rupture promise restera un slogan.


« Le développement ne se décrète pas, il se finance », insiste l’URV, qui appelle l’État à redevenir exemplaire dans la gestion des deniers publics. Le message se veut clair : le Sénégal ne peut plus se permettre de laisser prospérer des pratiques qui ne profitent qu’à une minorité, au détriment de l’intérêt général.


L’Union pour une République Vertueuse conclut en appelant les autorités à agir rapidement, avec fermeté et sans complaisance, rappelant que la transparence est désormais un devoir républicain et non une option politique.

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Publié par

Birame Ndour

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