Gouvernance municipale- Pastef Fann-Point E-Amitié pour une gestion transparente et inclusive à H 2050

 Parrainé par Abass FALL, maire de Dakar, cet événement a réuni militants et cadres pour un diagnostic sans concession des défis locaux, avec un appel vibrant à mobiliser les potentialités de la commune.

Mohamed Lamine DIAGNE, secrétaire général de la section PASTEF Fann-Point E-Amitié, président du conseil d’orientation du Fonds pour l’habitat social et commissaire scientifique en charge des industries, mines et carrières au niveau national, a dévoilé la feuille de route. « L’importance de cet outil, c’est de pouvoir valoriser les potentialités de la commune de Fann-Point E-Amitié », a-t-il lancé, en présentant le « conseil local » comme un organe de pilotage essentiel. « La commune a des piliers fondamentaux de compétitivité territoriale et ces piliers n’ont d’effet s’ils n’ont pas un outil ou un organe de pilotage. Nous allons nous appuyer d’abord sur la population, sur les habitants, parce que nous avons ce que j’appelle l’or immatériel de Fann-Point E-Amitié : une population hautement formée, avec toutes les couches sociales, des cadres de haut niveau et des fonctionnaires internationaux. Il serait vraiment dommage de ne pas utiliser cette manne de réflexion au bénéfice de la commune. »

 
Mais les obstacles sont criants, alerte-t-il. « Les freins au développement, c’est d’abord le cadre de vie qui se détériore à cause de la déclassification en quartier d’affaires. Des constructions se font dans l’irrespect total du code de l’urbanisme, posant des problèmes de sécurité. Nous avons des problèmes d’assainissement dus au surpeuplement avec ces tours R+5, R+10, et la voirie n’a pas été conçue pour ça. Nous subissons une pression foncière, une saturation de l’assainissement, créant des situations d’insécurité. »

Serigne Ndakar DIAGNE, fondateur de la section et président de la Cellule de Point E, a contextualisé l’initiative en écho à l’exhortation d’Ousmane SONKO. « On a pensé organiser ce panel parce que notre président de parti a demandé de faire revivre les bases. La dernière phrase qu’il a dite : un pouvoir qui oublie sa base se perd, mais un parti qui oublie ses valeurs meurt. Nous n’avons pas voulu verser dans le suivisme, faire des activités pour faire des activités. Il fallait un cadre de réflexion pour diagnostiquer les problèmes et poser des actes qui impactent l’humain et les citoyens de Fann-Point E-Amitié. C’est ça le prétexte de notre panel. »

Interpellé sur les tensions supposées entre le président Bassirou Diomaye FAYE et SONKO, il a réaffirmé son appel récurrent à l’unité. « Ce n’est pas la première fois que j’appelle à l’unité depuis qu’on est au pouvoir. L’exercice du pouvoir, c’est souvent des problèmes d’ego, mais il faut revenir à la bonne raison. Prenez l’exemple du balai de la campagne 2024 : un vieux l’a donné à Diomaye pour nous dire de nous unir, car sans unité, les balais ne balaient rien, on soulève juste la poussière. Balayer, ce n’est pas des personnes, mais un système. SONKO dit : « Diomaye, c’est mon frère », Diomaye répond : « Mon fauteuil, ne le lorgne pas, il faut le regarder ». Si suspicions il y a, nous ne réaliserons rien dans la désunion. »

Les conclusions insistent sur un programme ambitieux : renforcer les mairies via l’Acte 4 de la décentralisation, pour passer les transferts budgétaires de 5% à 20%. « Le blocage majeur de Fann-Point E-Amitié, c’est un manque de vision, malgré ses potentialités. Les gens manquent de vision et de budget », résume Serigne Ndakar DIAGNE. PASTEF s’engage ainsi pour une gouvernance locale revitalisée, ancrée dans les bases.