Harcèlement sexuel présumé, chantage et audios compromettants : un DG traîné en justice par son ex-employée

mardi 4 novembre 2025 • 1319 lectures • 0 commentaires

Actualité 12 heures Taille

Harcèlement sexuel présumé, chantage et audios compromettants : un DG traîné en justice par son ex-employée

Une affaire de harcèlement sexuel impliquant un chef d'entreprise a été examinée ce lundi au tribunal des flagrants délits de Dakar.

Selon des informations rapportées par Seneweb, P.M.T., industriel et directeur général d’une société de la place, répondait des accusations formulées par son ancienne collaboratrice, A.S., qui l’accuse d’avoir tenté de monnayer son avenir professionnel contre des faveurs sexuelles, après des sollicitations insistantes survenues durant ses quatre mois de travail au sein de l'entreprise.


Toujours selon Seneweb, A.S., engagée en tant que responsable des opérations avec un salaire de 1 million FCFA, dit avoir quitté l'entreprise en juillet 2024 en raison d’un climat de pression morale et de sollicitations à caractère sexuel. Elle affirme que son ex-employeur est revenu à la charge près d’un an plus tard, lui proposant un retour dans l’entreprise contre une relation intime, allant jusqu’à évoquer une plainte pour malversations financières si elle refusait.


La plaignante soutient également que son supérieur aurait tenté à plusieurs reprises de l’embrasser dans son bureau, tout en formulant des remarques et propositions déplacées. Elle dit avoir remis aux enquêteurs un enregistrement audio jugé compromettant.


De son côté, P.M.T. conteste catégoriquement les accusations. Il reconnaît être la voix présente dans l’enregistrement audio, mais assure qu’il ne s’agissait que de propos « pour la repousser ». Il affirme au contraire avoir découvert des irrégularités financières au départ de son employée, portant sur des montants dépassant 60 millions FCFA. Son conseil plaide l’absence de harcèlement sexuel, soutenant qu’au moment des faits allégués, il n’existait plus de lien de subordination entre les deux.


L’avocat de la plaignante, Me Abdou Dialy Kane, parle de menaces concrétisées, rappelant qu’une plainte a effectivement été déposée contre sa cliente à la suite de son refus. Il a réclamé le franc symbolique en réparation du préjudice.


Pour le ministère public, les faits sont graves et nécessitent l’application stricte de la loi. La défense, représentée notamment par Me Youssou Guèye, demande pour sa part la relaxe pure et simple du prévenu.


Le tribunal a mis l’affaire en délibéré. La décision est attendue le 10 novembre 2025.

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Publié par

Birame Ndour

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