«Notre diplomatie est en panne… » (Par Aly Bathily - RV)

Je l’ai vraiment souhaité, au fond de moi.  Non pas parce que je le connais personnellement - ce n’est pas du tout le cas d’ailleurs - mais parce qu’il est Sénégalais.  Et je souhaite que le Sénégal brille partout dans le monde. 

Mais la loi de la démocratie est ainsi faite, la majorité l’emporte. Il n’a pu atteindre son objectif. Je lui souhaite de rebondir rapidement dans une autre fonction. 

En revanche, il faille que, le plus tranquillement possible, nous puissions taire nos divergences quand il s’agit de porter le Sénégal dans le concert des Nations.

Le constat que chaque sénégalais lucide peut faire est que notre diplomatie est en panne. Elle ne fonctionne pas, c’est cela la réalité. 
Il faut l’accepter.

Il est loin le temps où nos compatriotes occupaient des fonctions influentes à travers les institutions internationales :  Jacques Diouf (FMI), Ahmadou Moctar Mbow (UNESCO), Eva Marie Coll Seck (ONUSIDA), Mawade Wade (CAF), Abdoulaye Bathily (ONU) Makhtar Diop (Banque Mondiale) etc…

Je n’impute pas l’entier échec d’Amadou Hott, comme celui, au mois de mars, d’Augustin Senghor à la CAF, au nouveau gouvernement. 
C’est une continuité certes, mais il en a sa part de responsabilité.

Se proclamer « patriote » n’a rien à voir avec du chauvisme effréné.  À force de défier à toute la terre en montrant de gros muscles (en carton), évidemment on affaiblit notre capacité de manœuvrer diplomatiquement en coulisses.

Et en diplomatie, même les profanes en la matière le savent, tout se passe dans les coulisses mais en ayant un comportement public moins belliqueux avec ses partenaires. 

La prochaine sera la bonne, je l’espère, pour le Sénégal. 

Et voici un sujet qui devrait faire l’objet d’un dialogue national plutôt que le folklore consensuel. 

Aly BATHILY
Coordonnateur de la République des
Valeurs/Réewum Ngor - France