Révision du Pib : Papa Malick Ndour «dézingue» la mesure annoncée par l'Etat
mercredi 16 juillet 2025 • 1331 lectures • 6 commentaires
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En réagissant sur la dégradation de la note du Sénégal par Standard and Poor’s, le ministère du Budget a annoncé un "Rebasing" du Pib, afin de donner une image plus précise de la taille de l'économie. Mais pour Papa Malick Ndour, économiste et membre de l’Alliance pour la République (Apr), il ne s’agit là, que d’une manœuvre qui ne convaincra pas le Fmi. Ci-dessous sa tribune.
"Face à la dégradation de sa note souveraine par l’agence S&P et à la crise de confiance sur les marchés, l’État du Sénégal a annoncé la révision de l’année de base utilisée pour calculer son Produit intérieur brut (PIB): rebasing est le terme approprié. L’objectif affiché est d'améliorer artificiellement le ratio dette/PIB en augmentant la taille statistique de l’économie. Mais cette stratégie n’a pas convaincu le Fonds monétaire international (FMI).
Selon des sources de la presse internationale, le FMI rappelle que la révision du PIB n’est pas une condition suffisante pour relancer son programme avec le Sénégal. Le Fonds attend avant tout des clarifications complètes sur les milliards de dettes non déclarées révélés en 2024 et des garanties sur les mécanismes de transparence budgétaire. Ce qui n'a pas été fait jusque là. Il exige également un plan de reformes crédibles et un accord clair sur des mesures de politique économique concrètes avant d’envisager une reprise de la coopération.
« La révision du PIB n’est pas une condition préalable à l’engagement du FMI. Ce qui compte, c’est la résolution du problème des erreurs de déclaration et l’adoption de mesures de politique solides ».
En d’autres termes, le FMI ne se laisse pas distraire par les habillages statistiques. Il attend des réformes sérieuses, de la transparence et des engagements crédibles. Le Sénégal ne pourra pas restaurer la confiance des partenaires internationaux en jouant sur les chiffres : c’est la rigueur, et non la cosmétique comptable, qui est attendue.
Surtout qu'on ne peut, par ailleurs, que s’étonner de l’écart manifeste entre les chiffres évoqués dans la communication publique et ceux inscrits dans la loi. En effet, l’article 43 de la Loi de finances rectificative (LFR) récemment adoptée, qui traite de l’intégration de la dette dite "cachée" dans la comptabilité générale de l’État, ne mentionne que 2.243 milliards de FCFA de dette bancaire. Un montant nettement inférieur aux 4.000 milliards régulièrement avancés dans les déclarations officielles et relayés dans les médias. Cette discordance interpelle : s’agit-il d’une approximation politique ou d’une confusion volontaire?"
Publié par
Youssouf SANE
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