UADB : Le SUDES dénonce des mesures inappropriées et appelle à un plan d'urgence

À la lecture du communiqué n° 37 du 13 mai 2025 émanant du Conseil académique de l’Université Alioune Diop de Bambey (UADB), la section locale du SUDES-ESR (Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal) exprime ses vives préoccupations quant à la situation sécuritaire sur le campus et sa ferme opposition à certaines mesures jugées inadaptées.

Le syndicat s'interroge notamment sur le calendrier universitaire que le Conseil dit maintenir : « S'agit-il de l’année académique 2023-2024 ou de 2024-2025 ? », questionne le communiqué. Si c’est la deuxième, cela impliquerait selon eux l’adoption de semestres réduits et d’une session unique imposée, au mépris des exigences pédagogiques.

Le SUDES déplore ce qu’il considère comme une approche politique déguisée en logique pédagogique, visant à normaliser l’année universitaire dans des conditions qu’il juge non propices. Il appelle les Unités de Formation et de Recherche (UFR) à prendre des décisions sur des bases strictement pédagogiques, en tenant compte des réalités du terrain.

Le syndicat rappelle que les perturbations constatées cette année ne relèvent pas uniquement des mobilisations étudiantes. Enseignants titulaires et vacataires ont également exprimé leurs frustrations. Dès lors, le SUDES insiste sur la nécessité d’un dialogue permanent avec toutes les composantes universitaires, et rejette les décisions unilatérales et radicales qui risquent, selon lui, de compromettre davantage la stabilité de l’institution.

S’il condamne toute forme de violence, d’où qu’elle vienne, le syndicat dénonce néanmoins les promesses non tenues par la tutelle et les orientations massives d’étudiants sans dispositifs d'accompagnement adaptés. Pour le SUDES, les étudiants ne sont pas le problème, mais bien les premières victimes d’un système défaillant.

Le communiqué se termine sur une mise en garde : la militarisation du campus n’a jamais été une solution viable pour garantir la sérénité des cours. Le syndicat appelle au respect strict des franchises universitaires, pilier fondamental de toute université digne de ce nom.