Lettre ouverte- " Le problème palestinien perdure depuis 1917, c'est aujourd'hui, le plus long de l'histoire"

Ce vœux pieux de Arthur Balfour va se concrétiser à partir de 1920 avec la chute de l’Empire Ottoman. La Société Des Nations (SDN, ONU d’aujourd’hui) attribue au Royaume-Uni un mandat sur la Palestine. Les Britanniques administrent le territoire et de nombreux juifs font leur « alya » (acte d’immigration en « terre promise »). Ils passent d’environ 70.000 personnes en 1917 à environ 650.000 début 1948. Le mouvement est accéléré par le génocide contre la population juive en Europe, 5 à 6 millions de victimes, représentant 50 % de la population juive d’Europe.

1948 a marqué le début du conflit : Ben Gourion a proclamé l'État d'Israël et c'était le début de la « Nakba », l'expulsion de 800 000 Palestiniens. Le conflit israélo-palestinien est donc né de la création d'un nouvel État revendiquant sa souveraineté sur une terre et de l'expulsion du peuple qui habitait cette terre.

Depuis, les nombreuses résolutions de l'ONU, les guerres israélo-arabes et les négociations interétatiques en faveur d'une solution à 2 Etats vivant pacifiquement se heurtent au refus israélien soutenu invariablement par les États-Unis et dans une moindre mesure les États occidentaux. De plus, les mouvements palestiniens de libération quelqu'en soit la nature ont eté noyés dans le sang des uns et des autres.

La « Nakba » signifiant « catastrophe » ou « désastre » est un des faits marquants de l'histoire contemporaine de la Palestine. 
Le vocable désigne l'exode massif du peuple palestinien depuis 1948, le choix des palestiniens est soit la fuite, soit l'exil forcé des habitants de la Palestine mandataire. 

La barbarie qui symbolise le récent siège de la bande de Gaza suite à l'attaque du Hamas du 7 octobre 2023 ne laisse pas indifférent. C'est dans ce contexte que s'inscrit la manifestation d’aujourd’hui au Sénégal. 

Les manifestants estiment que l’occupation coloniale, l’Apartheid, l’épuration ethnique et religieuse, les expulsions forcées et l’entreprise de génocide perpétré par Israël contre les palestiniens avec l’appui des États-Unis, constituent un piétinement sans limite des droits et libertés de tout un peuple, en même temps qu’une injure envers l’humanité entière. 

Sur cette base, j'appelle l’Etat du Sénégal à rompre ses relations diplomatiques avec Israël et je demande l’expulsion sans délai de son ambassadeur accrédité à Dakar.
J'estime que le Sénégal est un pays de droit et un exemple  de rayonnement en la matière et qu'une telle présence obscurcit son image.  

Yousra Hachem, citoyenne sénégalaise.